Que vous soyez expatrié, frontalier, investisseur ou simple voyageur, si le change est pour vous une pratique courante, il importe de connaître les risques qui y sont associés et de quelle manière s’en prémunir.
Dans quels cas est-on exposé aux risques de change ?
On parle de risque de change lorsque une partie de son capital, et/ou de ses placements, et/ou de ses revenus sont exposés à la variation d’une parité monétaire. Le risque de change est donc lié à l’incertitude du taux de change par rapport à une exposition sur une devise. Le taux de change peut être favorable comme défavorable à l’investisseur, faisant du taux de change à la fois une opportunité et un risque pour l’investisseur.
Le « marché des changes étant soumis à la loi de l’offre et de la demande, ses variations peuvent être particulièrement soudaines et extrêmement fortes. Dans certains cas, la cotation obtenue sera meilleure qu’anticipée et favorable […], dans d’autres cas en revanche, elle sera nettement défavorable » souligne Sébastien OUM, Président-fondateur d’Ambriva, services et solutions de change.
Voyages et risques de change
Même si dans ce cas, le risque est plus ponctuel et normalement plus circonscrit, le risque de change existe lorsque vous partez en voyage dans un pays hors de la zone Euro et que vous changez une somme dans la ou les devises du ou des pays dans lesquels vous partez. Ainsi, si vous projetez de passer un mois à New York et dans le New Jersey, vous êtes exposés durant cette période à la parité euro-dollar.
Les étudiants sont aussi très souvent concernés par le risque de change lorsqu’ils effectuent un stage ou un cursus à l’étranger ou les jeunes actifs lorsqu’ils sont en Volontariat International à l’Etranger (VIE).
Expatriation, binationalité et risques de change
Les expatriés qui travaillent dans des pays hors de la zone Euro sont également soumis au risque de change s’ils reviennent fréquemment dans leur pays d’origine mais aussi s’ils pensent rester seulement quelques années dans le pays dans lequel ils travaillent avant de rejoindre leur pays d’origine ou de poser leur valise dans un pays différent. Ainsi, un Français travaillant aux États-Unis perçoit son salaire en dollar. S’il revient régulièrement en France ou s’il souhaite acheter un bien immobilier en France ou encore s’il pense rentrer en France à court-moyen terme pour travailler à nouveau dans son pays d’origine, il est exposé au risque de change dans la mesure où ses revenus sont exposés à la variation de la parité euro-dollar. Si ce même Français travaille aux États-Unis, y a fait sa vie, ne retourne quasiment jamais en France et n’a pas de capital financier et immobilier dans son pays d’origine, il n’est alors plus exposé au risque de change. En revanche, si ce même expatrié s’est marié aux États-Unis à une japonaise, qu’il effectue régulièrement des voyages au Japon dans la famille de sa femme, qu’il souhaite acheter un pied-à-terre à Tokyo et qu’il pense changer de poste prochainement pour travailler dans la capitale nippone, alors il sera soumis au risque de change dans la mesure où il sera exposé à la variation du couple dollar-yen.
Les transfrontaliers sont eux aussi particulièrement exposés au risque de change. Un Français habitant en France et travaillant en Suisse sera en effet soumis au risque de change dans la mesure où ses revenus sont exposés à la variation de la parité euro-franc suisse.
Investissement sur les marchés boursiers étrangers et risques de change
Un particulier peut également être confronté au risque de change via ses investissements, notamment via l’achat d’actions étrangères. De fait, pour un investisseur, le fait d’avoir des placements exposés à la variation d’une parité monétaire constitue un risque de change
Le risque de change des entreprises
Le risque de change d’une entreprise existe dès lors qu’elle souhaite vendre ses produits ou qu’elle veut acheter de la marchandise dans un pays qui n’a pas la même monnaie. En effet, une entreprise qui effectue une transaction à l’international hors zone euro est exposée au risque de variation du taux de change. Pour une entreprise, le risque de change comporte deux volets : le risque de transaction (si la devise dans laquelle l’entreprise achète ses marchandises s’apprécie, cela alourdira d’autant sa facture auprès de ses fournisseurs) et le risque de compétitivité (si la devise dans laquelle l’entreprise vend se déprécie, elle devra alors pratiquer des prix plus élevés pour le consommateur étranger ou réduire ses profits).
Les solutions de change
Pour Sébastien OUM, Président-fondateur d’Ambriva, services et solutions de change, « de bonnes pratiques permettent de se prémunir [du risque de change], le plus souvent en ayant recours à des produits financiers capables de vous protéger des variations du marché des changes sans tomber dans la spéculation ».
Et en effet pour se couvrir du risque de change, de nombreuses solutions existent, des plus sophistiquées et compliquées, comme les contrats à termes ou les futures, aux plus simples et accessibles comme le change au comptant ou « spot ».
De nombreux acteurs permettent de se couvrir du risque de change, plus ou moins accessibles, plus ou moins réglementés. Café du Trading dresse pour vous la liste des entités qui vous permettront de vous prémunir du risque de change.
L’offre bancaire
Pour se couvrir du risque de change, l’offre bancaire est souvent privilégiée car il paraît plus simple de s’adresser à son interlocuteur financier habituel. La banque est en effet un des acteurs majeurs pour se couvrir efficacement du risque de change. Elle vous permettra d’ouvrir un ou des comptes bancaires en devises étrangères. Mais vous pouvez aussi opter pour une assurance-vie en devise étrangère pour vous couvrir du risque de change sur le long terme en souscrivant à un contrat d’assurance-vie luxembourgeois.
Attention toutefois car l’offre bancaire en matière de change est parfois chère et opaque. On peut lui reprocher un certain nombre d’insuffisances parmi lesquelles des frais élevés, des délais conséquents, un cours pas vraiment en phase avec celui du marché, une praticité et une accessibilité technique qui laisse à désirer, etc. De nouveaux acteurs ont vu le jour avec le développement d’Internet qui mettent praticité et accessibilité au cœur de leur offre. Ainsi, Saxo Banque propose un compte pour les particuliers qui permet aisément de se couvrir du risque de change.
Les bureaux de change
Les bureaux de change aux abords des gares, aéroports et dans le centre des grandes villes touristiques peuvent aussi être une réponse au risque de change mais ces bureaux, outre les contraintes horaires souvent problématiques pratiquent des cours parfois très éloignés des cours du marché. Il est souvent bien plus judicieux de se tourner vers des bureaux de change en ligne disponibles n’importe où (pourvu que vous ayez une connexion Internet), n’importe quand. D’autant plus qu’il vous sera bien plus facile de comparer les différents taux proposés par les bureaux de change depuis votre moteur de recherche qu’en parcourant la ville et en notant les cours de chacun des bureaux de change !
Les courtiers change
Le courtier de change ou courtier forex qui intervient sur le marché des devises peut être également une réponse adéquate au risque de change. Internet a permis le développement de courtiers forex en ligne. Les acteurs traditionnels pratiquent souvent des taux plus élevés que les acteurs nouvelle génération. Ces acteurs, mieux équipés, proposent des solutions de courtage en ligne avec des services de bien meilleure qualité. Attention toutefois aux courtiers forex en ligne et vérifiez bien que celui avec lequel vous envisagez de traiter ne figure pas sur la liste noire des courtiers forex de l’AMF.
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