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Comment investir dans le pétrole en 2024 ?

Comment investir dans le pétrole en 2024 ?




Quelle est la valeur du pétrole ? Comment varie le prix du pétrole ? Pourquoi le cours du pétrole baisse ou augmente ? Faut-il investir dans le pétrole en 2024 ? Quelles perspectives pour le cours du pétrole fin 2024 ? Quelles sont les différentes manières d’investir dans le pétrole ? Explications et conseils pour investir dans le pétrole et trader l’or noir en 2024. Retrouvez aussi notre comparatif des courtiers en Bourse permettant de se positionner sur cette matière première très particulière.

Le pétrole, du latin petroleum, vient du mot grec petra, qui signifie « roche », et du mot latin oleum, qui signifie « huile ». C’est une roche liquide d’origine naturelle composée essentiellement d’hydrocarbures. Matière première du secteur de l’énergie, elle occupe une place majeure dans nos économies industrialisées.

Les principaux pays producteurs de pétrole sont (dans l’ordre) : les États-Unis, la Russie, l’Arabie saoudite, le Canada, l’Irak, la Chine, l’Iran, le Brésil, les Émirats arabes unis, le Koweït et la Norvège.

Top 10 des pays producteurs de pétrole en 2024

Top 10 pays producteurs petrole 2024

source : Trading Economics

Comparatif meilleurs courtiers en ligne pour investir dans le pétrole

Pour investir dans le pétrole, les courtiers en ligne mettent à votre dispositions une offre de produits dérivés et des fonds qui vous permettront de vous positionner sur le cours du Brent ou le cours du WTI. Via un courtier Bourse, il vous sera aussi possible d’investir dans les actions en Bourse de sociétés pétrolières.

Retrouvez ci-dessous notre comparatif des courtiers en Bourse pour investir dans le pétrole en 2024 et se positionner sur les matières premières via les produits dérivés, ETF, OPCVM ou actions en Bourse des compagnies pétrolières.

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Brent et WTI : cours du pétrole du jour


L’unité de référence du pétrole est le baril. Peut-être vous demandez-vous : qu’est-ce qu’investir dans le pétrole Brent ou comment investir dans le baril de pétrole WTI ? Sur les places boursières, on emploie en effet les termes de baril de Brent et de baril de WTI. Dans les deux cas, il s’agit d’un baril de pétrole, soit 42 gallons américains, qui correspondent à environ 159 litres de matière première, mais la composition du pétrole n’est pas identique entre le Brent et le WTI.

Le WTI, West Texas Intermediate, est le standard de référence du pétrole des États-Unis. C’est le type de pétrole standard utilisé pour fixer les prix auprès du NYMEX. Par sa composition, le WTI est souvent utilisé pour la production de Diesel/Gazole.

Au 02/09/2024, le baril de WTI se négocie au prix de 73,45 $.

Le Brent, quant à lui, tire son nom de l’acronyme de différents gisements pétroliers de la Mer du Nord (Broom, Rannock, Etive, Ness et Tarbert). Léger et moins sulfuré que le WTI, il permet de fixer les prix de plus de 2/3 des pétroles négociés.

Au 02/09/2024, le baril de Brent se négocie au prix de 76,82 $.

Au-delà des lieux de production, les grandes différences entre le Brent et le WTI sont les lieux de stockage. Même si le Brent et le WTI sont fortement corrélés, le lieu de stockage joue un rôle important dans le prix du pétrole ; en effet, une baisse de la demande en pétrole des pays à proximité des lieux de stockage pourrait impacter le cours du Brent plus que le WTI (par exemple, pour l’Europe).

Le facteur géopolitique peut lui aussi avoir un impact sur les prix du pétrole et particulièrement sur les différences de prix entre le WTI et le Brent quand il y a un conflit en Amérique ou en Europe (comme actuellement avec la guerre en Ukraine ou les tensions géopolitique au Moyen-Orient).

Les cours du pétrole sont relativement corrélés aux indicateurs fondamentaux mesurant l’activité économique mondiale. En effet, une baisse du PIB des pays importateurs de pétrole entraîne généralement une baisse du prix du baril. Ceci s’explique par une demande de pétrole en baisse de la part des industriels quand l’activité économique ralentit, les prix étant soumis à la loi de l’offre et la demande. Ainsi, les prix du pétrole baissent quand les opérateurs de marché anticipent un ralentissement de la production industrielle mondiale.

Quelle est la valeur intrinsèque du pétrole ?




Le pétrole est une matière première énergétique stratégique. De fait, l’exploitation du pétrole est l’un des piliers de l’économie industrielle contemporaine, car cette énergie fossile fournit la quasi-totalité des carburants liquides — fioul, gazole, kérosène, essence, GPL — tandis que le naphta produit par le raffinage est à la base de la pétrochimie, dont sont issus un très grand nombre de matériaux usuels — plastiques, textiles synthétiques, caoutchoucs synthétiques (élastomères), détergents, adhésifs, engrais, cosmétiques, etc. — et que les fractions les plus lourdes entrent dans la composition des bitumes, paraffines et lubrifiants.

Le pétrole, matière première au statut particulier

Le pétrole est une matière première très particulière étant donné son importance dans l’industrie et comme bien de consommation (essence), mais aussi du fait de l’organisation de sa production. En effet, plus de 35 % de la production mondiale de pétrole vient des pays de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole) et l’OPEP pourrait représenter jusqu’à 50 % de la production mondiale en 2050 (selon l’AIE – Agence Internationale de l’énergie). Ce cartel regroupe 12 pays (Algérie, Arabie saoudite, Congo, Émirats arabes unis, Gabon, Guinée équatoriale, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, et Venezuela) et vise à négocier ensemble le prix et les futurs droits de concession avec les sociétés pétrolières. L’objectif de cette organisation est d’influer sur les cours du pétrole. Le principal outil de l’OPEP pour contrôler les prix du pétrole est l’instauration de quotas de production permettant de jouer sur l’offre, et donc sur les prix.

L’Angola a quitté l’OPEP le 1er janvier 2024 après 30 ans de partenariat, en raison de différends sur les quotas de production. On estime que l’Azerbaïdjan, jusque-là membre de l’OPEP+ pourrait représenter le 13ème nouveau membre de l’organisation.

Comment varie le cours du pétrole ?

L’offre et la demande du pétrole

L’offre dépend de la production des pays producteurs et de leur volonté et/ou capacité à exporter. En effet, les pays de l’OPEP se réunissent régulièrement pour fixer un plafond de production et ainsi maîtriser l’offre afin de maintenir les prix relativement élevés. Notons cependant que des désaccords peuvent exister entre les différents pays membres de l’OPEP+ et que, en l’absence d’accord, la production n’étant plus régulée pour maintenir les prix, on peut assister à une baisse des cours du pétrole Brut.

En outre, des embargos ou des sanctions économiques peuvent priver un pays d’exporter son pétrole ou fixer des prix maximums d’achat. La situation a par exemple été observée avec l’embargo sur le pétrole russe : les pays européens et ceux du G7 ont actuellement l’interdiction d’acheter le baril de pétrole russe à plus de 60 USD. D’autres pays subissent un embargo total interdisant toute exportation de pétrole.

Pétrole : carte des pays sous embargo en 2024

Carte des pays sous embargo petrole 2023

Source : Google (voir la carte interactive des embargos)

Un embargo a longtemps empêché l’Iran d’exporter son pétrole au cours des dernières années. En effet, les sanctions économiques contre l’Iran ne lui ont pas permis d’exporter son pétrole comme il le souhaitait. Toutefois, bien que l’Iran soit toujours sous le coup d’un embargo international, le pays bénéficie de mesures d’allègement progressives lui permettant d’exporter son pétrole

Notez que les mesures d’embargo peuvent être assez rapidement levées ou durcies, notamment dans le cadre de tensions géopolitiques comme nous pouvons le constater avec le conflit israélo-palestinien.

L’offre mondiale de pétrole peut également augmenter de manière significative grâce à la découverte de nouveaux gisements pétroliers et à la production à grande échelle de pétrole de schiste. Ainsi, en 2017, les États-Unis se sont imposés comme les premiers producteurs de pétrole au niveau mondial, devant l’Arabie saoudite et la Russie, place à laquelle ils se sont maintenus depuis.

Comme nous l’expliquions, le prix du pétrole évolue avec l’offre et la demande. Ainsi, la découverte de nouveaux gisements aurait comme conséquence une baisse des prix, à condition que la demande reste la même. A contrario, à production équivalente, une baisse de la demande va impliquer également une baisse des prix comme ce fut le cas lors de la crise du Covid alors que le monde entier était confiné.

En effet, au premier semestre 2020, le ralentissement très marqué de l’activité économique, conséquence des politiques de confinement pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a indubitablement entraîné une baisse de l’activité, de la production industrielle, et donc de la demande en pétrole : les trajets en voiture ont été réduits aux seuls déplacements dérogatoires, le trafic aérien était alors quasi nul, les usines en grande partie à l’arrêt. En réponse à l’effondrement de la demande, les pays producteurs ont réduit l’offre, entraînant un déficit artificiel sur le marché pétrolier pour faire remonter les prix. C’est d’ailleurs lors de cette période que nous avons pu observer l’importance que peut avoir la saturation des lieux de stockage. En effet, le prix d’un baril de pétrole sur les marchés à terme est allé en zone négative, les opérateurs étaient prêts à payer pour se débarrasser de leurs barils de pétrole invendus. Dès les premiers mois de l’année 2021, avec le retour de l’activité économique, les prix du pétrole ont flambé.

Le cas des prix du pétrole en dessous de 0 $ pendant la crise du Covid est un exemple extrême et un cas d’école qui montre l’impact que peut avoir la baisse de l’activité économique et de la production industrielle. C’est aussi ce qui se passe dans des proportions moindres quand l’économie mondiale entre en période de récession.

Bien que le monde soit encore fortement dépendant du pétrole, de nombreuses recherches sont faites pour trouver des substituts, il est donc important de se tenir informé des dernières recherches scientifiques qui pourraient impacter à long terme la dépendance des économies modernes au pétrole.

Les décisions politiques sont aussi à suivre de près, et bien que la consommation de pétrole ne se limite pas seulement aux carburants automobiles, des décisions comme interdire la vente de véhicules thermique en Europe d’ici 2035 aura forcément un impact.

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Le cours du pétrole directement lié au contexte géopolitique

Les tensions géopolitiques sont l’un des principaux facteurs de fluctuation des cours du pétrole.

Ainsi, tout conflit ou instabilité politique au Moyen-Orient a eu un impact sur les cours du pétrole. Pour Reda Aboutika, Chef analyste chez XTB France : « le second choc pétrolier de 1979 en est le parfait exemple. Ce choc a été causé par plusieurs facteurs, à commencer par la Révolution iranienne, la fuite du Shah d’Iran, puis enfin la guerre Iran-Irak ».  Toujours selon le chef analyste de XTB : « le troisième choc pétrolier de 2008 a quant à lui été provoqué par une forte demande en provenance d’Asie, associée à une certaine rareté de l’offre combinée à des capacités de raffinages insuffisantes. Ce choc pétrolier a également été aggravé par une spéculation exacerbée ». La période de 2011 à 2014 aura également été soumise à de fortes variations avec notamment le Printemps arabe et l’instabilité politique qui en a résulté.  « Plus récemment, quelques mois avant la propagation du COVID-19, de fortes variations ont eu lieu sur le marché pétrolier, à la suite notamment d’une escalade des tensions entre les États-Unis et l’Iran sous la présidence de Donald Trump, explique Reda Aboutika, qui poursuit : « certaines attaques de rebelles Houthi sur des installations pétrolière de Saudi Aramco ont également été à l’origine de pics de volatilité ». Au début de l’année 2020, le coronavirus s’est répandu et a entraîné une forte chute des cours du brut. La “guerre des mots” qui a opposé la Russie et l’Arabie saoudite a semé la panique sur le marché pétrolier, les deux pays ne parvenant pas à s’accorder sur la production.

En juin 2023, c’est la décision de l’Arabie saoudite de réduire sa production de pétrole qui est à l’origine d’une hausse de plus de +50 % des prix du Brent de juin à septembre 2023 (passant de 58 $ à 87 $). Il n’est pas rare que les pays dépendant des revenus du pétrole décident de booster leurs revenus en augmentant artificiellement le prix du pétrole par une réduction de la production. Au cours de l’été 2023, les quotas de productions de l’OPEP ont continué d’être restreints, avec une réduction de la production de 800 000 barils par jour.

En 2024, les cours du pétrole ont été marqués par une volatilité plutôt importante (avec des prix qui ont évolué entre 69$ et 82 $), due notamment à une série de décisions stratégiques de l’OPEP+. En réponse à une demande mondiale incertaine et au risque de récession, l’OPEP+ a opté pour une série de réductions de production visant à stabiliser les prix du pétrole. Dès le début de l’année 2024, l’organisation a prolongé les coupes de production initiées en 2023 pour compenser un affaiblissement anticipé de la demande, notamment en raison des craintes de récession dans plusieurs grandes économies et de la persistance d’une inflation élevée. Cette approche proactive a été renforcée par des annonces successives de réductions supplémentaires, ce qui a contribué à soutenir les prix du Brent et du WTI, malgré des pressions baissières liées à des stocks plus élevés et à une augmentation de la production hors OPEP, notamment aux États-Unis.

L’influence de l’OPEP+ a été particulièrement visible lorsque les cours du pétrole ont dépassé des seuils psychologiques clés, comme les 80 dollars par baril à plusieurs reprises, avant de retomber sous la pression de facteurs économiques globaux, tels que le ralentissement de la croissance chinoise et les incertitudes géopolitiques. Les décisions de l’OPEP+ ont cependant rencontré certaines limites, notamment en raison des divergences internes sur les niveaux de production idéaux et de la capacité limitée de certains membres à respecter les quotas fixés. En conséquence, bien que les réductions de production de pétrole aient généralement apporté un soutien aux prix du pétrole, elles n’ont pas toujours réussi à les maintenir de manière stable à des niveaux élevés sur le long terme.

En conclusion, l’année 2024 a mis en lumière le rôle crucial de l’OPEP+ dans la régulation des marchés pétroliers, mais aussi les défis inhérents à la gestion d’un équilibre délicat entre l’offre et la demande dans un contexte mondial de plus en plus complexe. Les ajustements fréquents et souvent imprévisibles de la production ont entretenu une volatilité des prix, reflétant les tensions entre les objectifs de stabilisation du marché et les réalités économiques et géopolitiques globales.

Finalement, la baisse des taux de la FED pourrait relancer la croissance aux USA (et dans le monde) en fin d’année 2024, ce qui aurait un impact direct sur la demande de pétrole mondial, amenant les cours du pétrole à revenir possiblement sur des niveaux de prix les plus hauts observés en 2024 autour de 80 $.

Dès octobre 2024, huit membres de l’OPEP+ prévoient d’augmenter leur production de 180 000 barils par jour, probablement en prévision d’une reprise de l’activité commerciale et industrielle mondiale à la suite de la baisse des taux de la FED.

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Courbe inversion de tendance des prix du Brent (long terme)

Courbe inversion tendance prix Brent (long terme) T1 2024

Source : TradingEconomics

Une réduction des quotas de pétrole avait été initiée durant l’été 2023, avant une hausse de la production fin septembre 2023, puis de nouveau une réduction de la production à partir de février 2024. Tous ces revirements viennent confirmer l’anticipation d’une hausse technique des prix à long terme, comme nous pouvons le voir dans le graphique à moyen terme (voir ci-dessous).

Le graphique long terme (voir ci-dessus) permet quant à lui de visualiser qu’une anticipation technique baissière semble se confirmer, ce qui pourrait valider des estimations de réduction de la consommation de pétrole de nos économies modernes.

Il faut néanmoins souligner que la situation peut rapidement changer, en s’améliorant ou s’aggravant, et invalider totalement les anticipations techniques de baisse des prix du pétrole.

La baisse des taux US par la FED et les prochaines élections américaines viendront probablement changer la tendance des cours de pétroles, ou du moins, augmenter la volatilité des cours.

Courbe inversion de tendance des prix du Brent (moyen terme)

Courbe inversion tendance prix Brent (moyen terme) T1 2024

Source : TradingEconomics

Pour déterminer l’évolution future des cours du pétrole et trader de manière judicieuse cette matière première, il est essentiel de prendre en compte de nombreux éléments et pas seulement les quotas de l’OPEP. En effet, il sera crucial de surveiller attentivement les futures baisses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (FED), car celles-ci influencent directement la dynamique des marchés financiers et des matières premières. De plus, les élections américaines joueront un rôle déterminant en raison de leur impact potentiel sur la politique énergétique et les relations internationales. Par ailleurs, les tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, peuvent perturber l’offre de pétrole et engendrer des fluctuations importantes des prix. Pour compléter cette analyse fondamentale, l’analyse technique pourra être utilisée pour identifier les points d’entrée et les grandes tendances du marché, offrant ainsi une approche globale et plus précise pour les décisions d’investissement.

En ce qui concerne les tensions géopolitiques justement, nous verrons plus en détails ci-dessous que les nombreux coups d’États en Afrique de l’Ouest pourraient entraîner des conséquences sur le cours du pétrole au cours des prochains mois.

Le cours du pétrole face aux autres matières premières

On peut estimer la valeur relative du pétrole en comparant son cours à celui d’autres matières premières du secteur de l’énergie, comme le gaz par exemple, et juger s’il est (relativement) cher ou non. Cependant, les cours du pétrole et du gaz tendent à évoluer dans la même direction. On ne peut donc pas se servir de cette corrélation pour déterminer si le pétrole s’échange aujourd’hui au juste prix, mais elle peut servir au trader spécialisé à arbitrer entre plusieurs matières premières du secteur de l’énergie.

Veuillez cependant noter que dans un contexte géopolitique particulier, comme nous pouvons l’observer depuis début 2022 avec la pression autour des approvisionnements en gaz russe, les prix du gaz et du pétrole peuvent subir une décorrélation, comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessous (WTI en orange et gaz naturel en bleu).

Comparaison de l’évolution du prix du pétrole et du prix du gaz naturel

Comparaison evolution prix petrole et prix Gaz Naturel septembre 2024

Source : TradingView

Pourquoi le cours du pétrole peut-il être nul ou négatif ?




Une baisse marquée de la demande sur plusieurs mois peut entraîner des problèmes de stockage du pétrole qui se répercutera sur le prix du baril de brut, avec un léger décalage en fonction de la date des contrats à termes, très utilisés pour trader ce type de matière première. En cas de crise aigüe, le prix pourra même passer en territoire négatif. C’est la situation que nous avons connue en avril 2020.

En fait, le 20 avril 2020, le baril WTI pour livraison en mai a d’abord dégringolé à zéro avant de clôturer à un prix négatif de -37,63 dollars – un phénomène inédit en près de 40 ans de cotation du pétrole ! Cela veut-il dire que le pétrole ne vaut plus rien ? Non, évidemment. Cette aberration repose surtout sur l’un des principaux produits financiers qui permet de trader le pétrole et bon nombre de matières premières : les contrats à terme.

Avec un contrat à terme, les deux parties se mettent d’accord sur un prix à un instant T pour une livraison à une date ultérieure. Ce fameux 20 avril, ce sont les contrats à terme sur les barils de WTI du mois de mai qui se sont effondrés car la livraison devait intervenir le lendemain, le 21 avril. Avec la chute de la demande liée à la crise du coronavirus (avions au sol, voitures au garage et usines au ralenti), les capacités de stockage de l’or noir étaient depuis quelques semaines déjà arrivées à saturation et personne n’avait envie de se retrouver avec des barils sur les bras, ce qui explique les prix négatifs constatés le 20 avril. D’autant que ledit baril n’est pas livré dans un bidon et que le coût de stockage n’est pas anodin. Les acheteurs ont donc préféré payer pour ne pas recevoir la marchandise plutôt que d’en prendre possession !

Néanmoins, cet évènement sans précédent démontre bien qu’en raison de la spéculation qu’il peut y avoir sur les contrats à terme, il n’y a pas que les quotas de production de l’OPEP qui dictent les prix. Il faut prendre en compte la demande issue de la croissance économique, l’offre issue des quotas de productions, les problématiques de stockage et de transport maritime, ainsi que d’autres facteurs comme la géopolitique (embargo) et même l’analyse technique (utilisée par les traders). Ce sont donc de nombreux paramètres qui rentrent en jeu dans l’évolution du cours du pétrole.

Consulter également notre article Quel est votre style de trading ?

Comment investir dans le pétrole en 2024 ?

Peut-être vous demandez-vous comment investir dans le pétrole en Bourse ? Comment investir dans le pétrole Brent ou le WTI ?

Il existe plusieurs possibilités pour l’investisseur particulier qui voudrait investir dans l’or noir. Découvrez dans cette vidéo comment investir sur le pétrole via les principaux actifs financiers permettant de se positionner sur le pétrole.

Les produits dérivés pour trader le pétrole

Vous pouvez choisir d’investir dans le pétrole via des produits dérivés comme les CFD, les futures ou les options, mais aussi des produits de Bourse comme les Turbos ou les ETP. Les produits dérivés s’adressent aux traders avertis qui pourront directement spéculer sur le pétrole.

Attention, certains produits dérivés sont des produits de Bourse, listés, cotés et régulés, à l’image des turbos par exemple. Ces produits de Bourse permettent de se positionner sur les cours du Brut sans risquer de perdre plus que la somme initialement investie. D’autres, comme les CFD, sont des produits qui s’échangent de gré-à-gré et peuvent faire perdre à l’investisseur, en cas de mauvaise anticipation, une somme supérieure à celle initialement investie (sauf avec un compte à risque limité). Les contrats à terme, eux, bien que listés en bourse, fonctionnent sur le principe d’un emprunt (marge) et investir dans le pétrole via un contrat à terme (ou Future) implique de s’exposer à un risque qui peut dépasser l’investissement initial. La prudence est donc de mise et l’on réservera ce type d’investissements sur le marché du pétrole aux traders les plus expérimentés, familiers des produits dérivés, et qui disposent d’un horizon de placement court terme.

Les ETF pour investir dans le pétrole

Les trackers sont d’excellents moyens d’investir dans le pétrole sur le moyen-long terme notamment. Mais qu’est-ce qu’investir dans le pétrole via un ETF ? Les ETF ou trackers sont des fonds indiciels cotés en Bourse qui s’échangent comme une action. Ils ont pour objectif de répliquer la performance d’un indice de référence qui peut être l’indice pétrole ou l’indice du secteur des matières premières par exemple.

Il peut s’agir d’un ETF répliquant le prix des actions du secteur pétrolier, ou encore un ETC (Exchange traded commodities) répliquant la valeur même du WTI ou du Brent.

Les actions de sociétés du secteur pétrolier pour se positionner indirectement sur l’or noir

Vous pouvez également investir dans des sociétés en lien direct avec ce marché comme par exemple des sociétés d’exploitation de gisements de pétrole telles que Royal Dutch Shell, BP ou TotalEnergie. Il existe également de nombreuses activités parapétrolières dont les liens avec le secteur pétrolier sont moins évidents mais tout aussi directs.

En outre, les OPCVM permettent d’investir dans les sociétés du secteur pétrolier en déléguant la gestion et le choix des sociétés à un gérant spécialisé sur les matières premières et sur le marché pétrolier.

Tous ces actifs financiers sont disponibles chez votre courtier en ligne et peuvent être logés sur un compte titre ou sur un PEA (pensez à vérifier pour ce dernier que l’action convoitée est bien éligible).

Où investir dans le pétrole en 2024 ?




Vous vous demandez peut-être comment investir dans le pétrole en Afrique ou dans une autre région du globe. Le marché du pétrole étant mondialisé, sachez qu’il n’est pas possible de cibler la région productrice lorsque l’on achète un ETF ou un produit dérivé quel qu’il soit. Pour investir dans le pétrole en Afrique (ou ailleurs) un investisseur particulier devra forcément passer par les sociétés pétrolières qui exploitent le pétrole dans ces régions car il ne peut acheter directement le pétrole aux puits et gérer les livraisons, stocker la matière première, etc.

En tant qu’investisseur particulier, il n’est possible de cibler sa région de production qu’en achetant des actions de sociétés qui exploitent des gisements sur les territoires visés. Par exemple, de nombreuses majors exploitent du pétrole en Afrique comme Total Gabon ou Maurel & Prom. En Arabie saoudite, c’est Saudi Aramco, l’une des plus importantes capitalisations boursières au monde qui exploite l’or noir. En Chine, on peut citer la société Sinopec.

Attention cependant, car investir dans les sociétés qui exploitent des forages pétroliers peut vous amener à réaliser des pertes, alors même que le prix du pétrole augmente. Par exemple, si la société est mal gérée, ou encore si les ressources naturelles exploitées par le forage sont épuisées. Une instabilité politique dans le pays dans lequel l’entreprise est présente, pourrait entraîner une perte de la concession et provoquer une forte baisse de la valeur de l’entreprise, sans que ce soit lié à l’évolution du prix du baril du pétrole.

À moins que vous n’ayez une vision précise sur les exploitations pétrolières d’une zone géographique, il sera toujours préférable d’acheter directement un produit de bourse qui réplique les prix du Brent si vous avez une vision sur l’évolution du prix du pétrole.

Comment trader le pétrole ? Nos conseils

Le prix du pétrole est étroitement lié à l’activité économique mondiale, et plus particulièrement à la production industrielle des entreprises. En effet, quand il y a de la croissance, les entreprises produisent plus, ce qui amène forcément à une croissance de la demande de pétrole (production industrielle, transport de marchandise, énergie). Il faut bien garder à l’esprit que, comme le pétrole est une matière énergétique stratégique qui touche à de nombreux secteurs, ces fluctuations chaotiques ont d’importantes conséquences. Le pétrole peut en effet entraîner dans sa chute les secteurs sensibles aux matières premières, et, par contagion, les bourses mondiales. Mais la crise du coronavirus en 2020 nous a aussi démontré que la chute des bourses mondiales pouvait dans son sillage entraîner celle des cours du pétrole. On peut presque considérer dans une analyse fondamentale que le prix du pétrole puisse être une forme d’indice de l’activité industrielle et commerciale dans le monde.

Au niveau de la stabilité politique d’un pays, le pétrole joue également un rôle important. Par exemple, fin 2018, le mouvement des gilets jaunes, en France, s’était construit sur une augmentation des prix à la pompe due à une hausse de la fiscalité des carburants et un cours du brut fluctuant. Les mouvements sociaux de 2023 sont également associés au prix de l’énergie.

Les craintes de récession pourraient peser lourd sur les cours du pétrole, un ralentissement de l’économie amenant forcément à une baisse des consommations de pétrole, un facteur qu’il faut associer aux mesures gouvernementales visant à réduire l’utilisation du pétrole aux profits de sources d’énergie alternative et propre.

Il faudra aussi garder en tête les baisses de taux de la FED à venir qui pourraiten relancer l’activité économique mondiale. C’est probablement d’ailleurs ce dernier point qui motive l’OPEP+ à augmenter sa production de pétrole à partir d’octobre 2024. En octobre, huit membres de l’OPEP+ devraient donc accroître leur production de 180 000 barils par jour, dans le cadre d’un plan visant à conclure la dernière phase de réduction de 2,2 millions de barils par jour, tout en maintenant d’autres réductions jusqu’à la fin de 2025.

Au cours des prochains mois, il sera indispensable de bien se tenir au courant de l’actualité macro-économique et politique, et de se garder d’investir dans le pétrole juste avant une réunion des pays membres de l’OPEP+ qui peut avoir de très lourdes conséquences sur l’offre et donc sur le prix du Brut, de manière favorable ou défavorable à l’investisseur. Si tout semble laisser penser que les cours du pétrole pourraient repartir à la hausse d’ici fin 2024, il reste important de rappeler qu’une seule annonce politique ou un seul évènement pourrait chambouler, en une journée, la tendance qui se dessine depuis plusieurs mois. Soulignons que les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes, notamment en raison du changement climatique, et qu’il s’agit typiquement du genre d’évènement imprévisible pouvant changer la donne sur l’évolution future des prix du pétrole.

Voici les principales informations à avoir en tête lorsque l’on souhaite trader le pétrole.

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Un recul du prix du pétrole positif pour la croissance mondiale

Les faibles prix pétroliers, à moyen et long terme, provoquent un transfert de revenus des épargnants vers les consommateurs et contribuent à diminuer la propension à épargner qui pèse sur les taux réels neutres mondiaux. La faiblesse des prix du pétrole que nous avons pu connaître en 2020 a été l’un des leviers pour accompagner la reprise économique. Avec le rebond de l’activité économique et le retour de la croissance, les prix du pétrole sont naturellement repartis à la hausse, surtout que l’offre peine à s’ajuster à cette recrudescence de la demande compte tenu des échecs d’accord sur la production au sein des pays membres de l’OPEP+.

La baisse des prix du pétrole de fin 2023 est sûrement l’un des facteurs ayant contribué à éviter les récessions en 2024, mais il faudra encore attendre un peu pour affirmer avec certitude que les risques de récession sont écartés.

Une baisse du prix du baril de pétrole a de fortes répercussions

Les craintes liées au pétrole et à la liquidité engendrent une augmentation des taux des obligations risquées. Bon nombre de devises estampillées « pétrole » subissent de plein fouet l’association du pétrole déprécié et dollar fort. C’est par exemple le cas du dollar canadien et de la couronne norvégienne, les deux pays exportateurs de pétrole du G10 sont particulièrement touchés en cas de baisse du baril. Comme toujours en période de fluctuations importantes et de turbulence sur les marchés, l’or demeure une valeur refuge très prisée des investisseurs. Investir dans l’or jaune, c’est généralement parier sur des perspectives baissières pour l’or noir. À l’inverse, considérer qu’il est déjà trop tard, c’est considérer que le pétrole a atteint son prix plancher.

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Une chute des cours du baril amène nécessairement à une concentration du secteur

C’est même sur cette affirmation que s’est fondée courant 2019 la stratégie saoudienne qui, pour éliminer nombre de ses concurrents américains, a voulu mener une politique d’effondrement des prix. En effet, les coûts de production du pétrole de schiste américain est élevé, notamment les barils de WTI produits au Texas, au Nouveau-Mexique ou encore en Louisiane. Selon une enquête récente de la Réserve fédérale de Dallas, ils doivent se situer en moyenne entre 23 et 36 dollars par baril pour couvrir les coûts d’exploitation des puits existants. La faiblesse des cours du pétrole de l’ère pré-covid ont donc poussé plusieurs acteurs du secteur pétrolier et parapétrolier à mettre la clé sous la porte.

Quelles sont les répercussions d’une hausse du prix du pétrole sur l’économie ?

Une hausse du prix du pétrole peut entraîner des répercussions économiques importantes, notamment pour les pays qui sont dépendants de cette matière première pour leur consommation et leur production.

L’augmentation du prix du pétrole peut avoir un impact important sur le pouvoir d’achat des ménages. En effet, le prix des carburants et du chauffage au gaz ou au fioul peuvent en cas de fortes hausses grever le budget des ménages.

La hausse du prix du pétrole peut aussi fortement pénaliser les entreprises, augmentant le coût de production industrielle et le coût des transports de biens et de matière première. À la suite de quoi les entreprises devront, soit réduire leurs marges, soit augmenter le prix de vente, ce qui alimentera la baisse du pouvoir d’achat des ménages précédemment évoquée.

En d’autres termes, l’augmentation du cours du pétrole est un facteur qui peut entraîner une reprise de l’inflation.

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N’oubliez pas que le prix du pétrole est en rapport avec l’activité industrielle et commerciale mondiale. Depuis le début de l’année 2024 et après une année 2023 compliquée avec des craintes de récession, les cours du pétrole sont globalement en hausse, même s’il y a eu de fortes corrections en avril et en juillet 2024.

Les risques de récession mondiale semblent s’éloigner progressivement, grâce à des indicateurs économiques plus favorables. En Europe, la Banque centrale européenne a déjà commencé à réduire ses taux d’intérêt, une décision motivée par une inflation en baisse et une économie en voie de stabilisation. Aux États-Unis, la Réserve fédérale prévoit également des baisses de taux imminentes, renforçant les attentes d’une politique monétaire plus accommodante. Ces mesures sont encourageantes et devraient stimuler la croissance économique mondiale en facilitant l’accès au crédit, en augmentant les investissements et en soutenant la consommation. En conséquence, les perspectives économiques globales s’améliorent, offrant un espoir renouvelé pour une reprise durable et équilibrée qui devrait avoir un effet positif sur les cours du pétrole.

Une hausse de la croissance pourrait engendrer un retour de la demande, et donc une hausse des prix du pétrole. Pour l’instant, la croissance européenne à +0,6 %, la croissance chinoise à +4,7 % et la croissance japonaise à +3,1 %, sans oublier les USA qui affichent une belle croissance de +3,1 % démontrent que la reprise de l’activité est belle et bien présente.

Toutefois, pour que les marchés financiers puissent véritablement souffler et que les inquiétudes concernant une récession soient complètement dissipées, il est crucial que la croissance économique en Europe décolle davantage.

Les membres de l’OPEP ont visiblement déjà décidé d’anticiper une reprise de la croissance économique en augmentant leurs quotas de production jusqu’en 2025. Cette décision devra être suivie de très près, car elle pourrait fortement influencer les cours du pétrole, surtout si la baisse des taux de la FED intervient et que l’effet escompté est bien pris en compte par les marchés. N’oublions pas aussi que l’OPEP peut à tout moment revenir sur la précédente décision d’augmentation des quotas de production si le contexte économique ne répond pas à ses attentes.

Dans ce cas, le prix du baril de pétrole pourrait se stabiliser autour de 80$. Cependant, cette augmentation de la production pourrait freiner la hausse du prix du baril de pétrole, comme on le voit déjà avec les cours du pétrole qui baissent actuellement vers les 65/70$. Il faudra également prendre en compte les élections américaines, qui seront très importantes pour les tensions géopolitiques internationales, surtout avec la candidature de Trump, qui pourrait représenter un risque pour les marchés financiers et les tensions géopolitiques mondiales.

En conclusion, nous traversons une période pendant laquelle il sera plus important que jamais de bien s’informer sur les tensions et évolutions géopolitiques et macro-économiques si l’on ne veut pas être pris à contre-courant dans les mouvements de prix du pétrole.

Quand investir dans le pétrole ?

Le prix du baril de pétrole évolue depuis 2022 dans un trading range compris entre 86 $ et 60 $. En se positionnant sur l’or noir lorsque celui-ci atteint le bas du range (autour de 60 $), on écarte ainsi le risque d’entrer sur un plus-haut. Cependant, le market timing reste une pratique risquée. Il est donc absolument primordial de disposer d’un horizon d’investissement long terme et de ne pas présenter un profil trop averse au risque. Il conviendra également d’investir sur cette matière première extrêmement volatile une petite partie seulement de votre patrimoine. Pour les traders voulant se positionner à court terme à la hausse ou à la baisse sur le pétrole, il est primordial d’identifier, d’un point de vue technique, la zone de consolidation qui pourrait servir de point de départ à une poursuite de la reprise des cours du pétrole brut.

Quand le marché du pétrole est dans une tendance haussière, il peut être judicieux de se positionner pour suivre le mouvement de la tendance. Afin de ne pas acheter un plus haut, il peut être intéressant d’attendre un retour sur une zone de support avant d’initier un achat.

Il est également possible de suivre les zones de supports et les zones de résistances majeures pour se positionner sur l’or noir. Attention si vous êtes investisseur à ne pas vous prendre au jeu du trading. Il faudra utiliser ses niveaux pour définir des zones d’achat potentiels à long terme.

Si vous souhaitez vous positionner à court terme sur le pétrole et anticiper les hausses ou les baisses, il faudra alors mettre en place une stratégie de trading et utiliser les bons produits (comme expliqué précédemment).

Analyse technique long terme sur le pétrole WTI

Analyse technique long terme petrole WTI 2024

Source : ProRealTime Web

D’un point de vue de l’analyse technique à long terme sur les cours du pétrole, le point de résistance le plus important se situe autour de 85 à 86$. Si cette résistance venait à être franchie, les prix du pétrole pourraient facilement remonter jusqu’à 100$, un des niveaux les plus élevés récemment observés. En revanche, si les prix du pétrole ne parviennent pas à casser cette résistance de 86$, il est probable que nous assistions à un retour du cours du pétrole vers les 65$, voire même les 60$.

Analyse technique moyen terme sur le pétrole WTI

Analyse technique moyen terme petrole WTI 2024

Source : ProRealTime Web

D’un point de vue chartiste à moyen terme, les niveaux de résistance les plus importants pour les cours du pétrole se situent autour de 79$ et 82$. Si ces deux niveaux venaient à être franchis, nous pourrions anticiper une hausse jusqu’au niveau de résistance critique de 85 à 86$. Actuellement, les cours du pétrole se dirigent plutôt vers le niveau de support autour de 72$, qui pourrait constituer un point d’achat intéressant en cas de rebond. En revanche, si le support à 72,00$ venait à être cassé, une chute du cours du pétrole vers les 65$ serait alors probable.

Bien qu’il existe généralement une forte corrélation entre le pétrole WTI (West Texas Intermediate) et le pétrole Brent, qui sont deux des principaux benchmarks pour le pétrole brut dans le monde, leurs prix ne se déplacent pas toujours de manière identique.

Il est donc important pour les investisseurs et les analystes de marché de reconnaître que, malgré leurs similitudes, le WTI et le Brent peuvent réagir différemment à des événements mondiaux, et il est essentiel de surveiller les deux marchés pour comprendre pleinement le secteur de l’énergie. Ne faites donc pas l’erreur d’analyser le WTI et de prendre une position sur le Brent ou vice-et-versa.

Pétrole : une ressource naturelle limitée ?




S’il est vrai que les ressources naturelles en pétrole mettent des dizaines de millions d’années à se former, on entend souvent dire que les réserves de pétrole sont sur le point de s’épuiser. On pourrait donc s’imaginer les réserves de pétrole mondiale comme représentées par une grande cuve de pétrole dont nous verrons bientôt le fond… mais il est important d’ajouter quelques précisions.

En fait, quand on parle des réserves, on désigne la quantité de pétrole qu’il est techniquement possible d’extraire sur la base des technologies actuellement disponibles, ce qui implique que de nouvelles techniques pourraient augmenter ce qui est aujourd’hui estimé comme étant la réserve mondiale de pétrole. Ainsi, les réserves de pétrole ont augmenté de 50,7 % au cours des 20 dernières années.

Cependant, si la consommation de pétrole ne diminue pas et si de nouvelles technologies d’extraction ne sont pas découvertes, il ne reste que suffisamment de pétrole pour satisfaire aux besoins mondiaux pour les 51 prochaines années seulement.

Une chose est sûre, les réserves ne sont de toute façon pas inépuisables et découvrir de nouvelles méthodes d’extraction peut aussi impliquer qu’elles soient plus coûteuses (forage plus profond par exemple).

D’autres experts estiment au contraire qu’il faudra se passer des énergies fossiles dans les 20 ou 30 prochaines années, car nous aurons exploité toutes les ressources en pétrole disponibles.

C’est la raison pour laquelle, au-delà des problématiques de pollution et de réchauffement climatique, l’importance de la transition énergétique est prise très au sérieux par les gouvernements du monde entier.

Tensions géopolitiques : quel impact sur le prix du pétrole ?

Le pétrole et le gaz ont été au cœur de nombreux conflits armés au cours des dernières décennies. Il a été de nouveau un outil de négociation et de pression dans le cadre du conflit opposant la Russie aux pays occidentaux, qui a débuté avec la guerre en Ukraine.

Alors que l’Europe et les pays du G7 ont mis en place un embargo sous forme de prix plafond pour les achats de pétrole russe, depuis plusieurs mois, la Russie menace à son tour les pays européens de stopper l’approvisionnement en pétrole et en gaz.

La Bulgarie a aussi utilisé un blocage des exportations de gaz comme moyen de pression pour manifester son désaccord concernant l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’EEE, et a imposé d’importantes taxes d’exportation du gaz russe avant d’y renoncer pour faire avancer son adhésion à l’espace Schengen.

Pétrole et gaz naturel sont donc bien au milieu des enjeux politiques et des tensions géopolitiques. Sans compter que de nombreuses guerres au cours des 50 dernières années ont eu comme origine le contrôle des productions de pétrole, une occasion de vous rappeler que trader le pétrole nécessite une excellente compréhension de la politique internationale.

Même ceux qui ne s’intéressent pas spécialement à l’évolution des cours du pétrole savent l’impact que cela peut avoir sur l’inflation, sur la consommation des ménages, et plus globalement sur la santé financière d’un pays. Il est donc normal que le pétrole soit à l’origine de tensions géopolitiques.

La guerre en Ukraine reste encore un évènement majeur impactant les prix du pétrole. En mars 2023, l’attaque russe contre une raffinerie de pétrole en Ukraine a fait monter le prix du baril de Brent de 10 % en une journée. Un mois plus tard, les États-Unis ont annoncé une nouvelle tranche de sanctions contre la Russie, qui incluent une interdiction des importations de pétrole russe. Cette annonce a fait monter le prix du baril de Brent de 5 % en une journée.

Le conflit entre Israël et le Hamas, qui a commencé fin 2023, a fait monter les prix du pétrole de près de 6 %, car il menace la sécurité de l’approvisionnement en pétrole depuis la péninsule arabique ou le détroit d’Ormuz.

Comme nous l’avons expliqué plus haut, les décisions de l’Opep+ concernant les quotas de production de pétrole impactent fortement les prix du baril en jouant sur l’équilibre de l’offre par rapport à la demande.

Le pétrole joue également un rôle important pour le Dollar américain. Les déclarations de pays comme l’Arabie saoudite ou les BRIC (Brésil, Chine, Inde, Russie) de vouloir sortir d’un modèle dominé par l’USD pour les importations et exportations de pétrole pourraient bouleverser le marché des matières premières tout entier.

Quelques questions sur l’investissement dans le pétrole ?

Comment investir dans le pétrole en Bourse ?
De très nombreux moyens d’investir dans le pétrole existent : produits dérivés pour les traders avertis qui souhaitent investir à court terme, ETF pour investir sur le cours du Brut à moyen long terme, mais aussi actions de sociétés d’exploitation de gisements par exemple, via des titres vifs ou des OPCVM.

Quel est le meilleur moment pour acheter du pétrole ?
Il paraît judicieux d’investir dans le pétrole lorsque les cours atteignent des plus bas historiques. Attention cependant, tant que les raisons pour lesquelles les prix ont chuté sont présentes, la reprise d’une hausse pourrait être compromise. En outre, rappelez-vous que le cours de l’or noir est très volatil et qu’il est moins risqué d’investir avec un horizon de placement long terme.

Quelle évolution attendre du prix du pétrole ?
Les cours du pétrole varient avant tout selon l’offre et la demande. Alors que les année 2020 et 2021 ont été marquées par une situation inédite avec le Covid-19, ce sont davantage les attentes de baisse des taux et de reprise de la croissance économique qui sont susceptibles de faire grimper le cours du pétrole d’ici fin 2024 et début 2025. La récente décision de l’Arabie saoudite d’augmenter la production de pétrole devrait permettre de maintenir les prix du pétrole à des niveaux bas compris entre 60 $ et 80 $, sous réserve qu’aucun évènement important non anticipé ne vienne impacter l’économie mondiale.

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