Les marchés boursiers ne sont pas les seuls à accuser le coup d’une forte volatilité. Sur le marché du forex, l’euro a fortement chuté depuis la mi-septembre.
Le 21 septembre dernier, la Fed a annoncé qu’elle allongerait la maturité de son portefeuille d’obligations, en vendant des emprunts court terme avec une maturité inférieure à 3 ans pour se repositionner sur des emprunts allant de 6 à 30 ans.
La Fed avait également annoncé qu’elle maintiendrait ses taux inchangés jusque mi-2013. L’euro avait alors chuté face au dollar pour atteindre la zone des 1.3420 à la fin de la semaine.
Depuis l’euro s’est fortement repris dans le sillage des marchés actions alors que les investisseurs anticipent des solutions à la crise des dettes souveraines et allègent leurs positions short et sur les valeurs refuges (sur le dollar, mais également sur le franc suisse puisqu’il est reparti à la baisse, avec l’EURCHF repassant au dessus des 1.2000). Les bons chiffres de la croissance et de l’emploi ce jeudi ont permis aux investisseurs de mettre de coté l’idée d’une récession américaine.
Un fragile rebond des marchés financiers
Toutefois sans plus de détails, les rallys observés aussi bien sur les marchés actions que sur l’eurodollar restent fragiles. La visibilité reste mauvaise, les tendances étant dessinées par des décisions politiques principalement. Au niveau macro-économique la situation reste difficile en Europe, malgré une détente ces derniers jours des taux à 10 ans de l’Italie et de la Grèce.
75% des investisseurs interrogés par Bloomberg anticipent effectivement une récession européenne d’ici à 1 an, traduisant ainsi une inquiétude toujours présente.
Perspectives et configuration graphique : manque de visibilité
La paire eurodollar oscille actuellement sous les 1.3600, et une cassure des 1.3530 relancerait la pression vendeuse vers les 1.3360. Le 28 septembre dernier, l’euro avait testé les 1.3530 dollars sans parvenir à les casser.
En données journalières, l’échec du franchissement des 1.3615 dollars traduit la domination des vendeurs et renforce la possibilité de consolidation de l’euro.
Le manque de visibilité est trop important, les investisseurs les plus agressifs pourront cependant anticiper un retour sur les 1.3530 à très court terme.
Tendance incertaine
La tendance n’est pas claire, et malgré de nombreuses reprises d’achats aussi bien sur les marchés boursiers que sur les marchés des changes, la situation macroéconomique reste fragile et les investisseurs fébriles.
Thomas Jeulin
Responsable éditoriale - Café de la Bourse
Après des études littéraires et une double formation en communication à la Sorbonne et au CELSA, Clémence Tanguy a travaillé à la SNCF et au Conseil Général des Hauts-de-Seine avant d’intégrer l’équipe de Café de la Bourse en 2015. Elle est en charge des sujets relatifs à l’actualité macro-économique, aux crypto-monnaies, aux produits financiers, aux finances personnelles et à l’investissement en général, avec une approche pédagogique et pragmatique.