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Analyse mensuelle de l’euro/dollar : gare au surachat

Analyse mensuelle de l’euro/dollar : gare au surachat




Washington et la politique de l’autruche

Seize jours durant, les Etats-Unis auront traversé leur premier shutdown depuis 1996. Les administrations fédérales partiellement fermées ont contraint des centaines de milliers d’Américains au chômage technique. Encore une fois, les divisions entre Républicains et Démocrates au sein du Congrès américain ont entraîné une nouvelle crise politico-budgétaire.

Ces situations d’instabilité à Washington semblent de plus en plus récurrentes, engendrant une certaine inquiétude auprès des opérateurs boursiers mondiaux. Fait particulièrement intéressant, les grands créanciers internationaux des Etats-Unis ont su se montrer ouvertement exaspérés par l’attitude du Congrès américain. En premier lieu, la Chine, qui détient plus d’un quart de la dette américaine (environ 1 500 milliards de dollars) a appelé à plusieurs reprises à une résolution rapide et claire.

Dans la nuit de mercredi 16 au jeudi 17 octobre, le Congrès a mis fin à cette sévère crise politique via un nouveau « pansement provisoire ». Si les problèmes de fond ne sont en rien résolus, cette solution a le mérite d’éviter un défaut de paiement immédiat à la première puissance économique mondiale. Un tel scénario catastrophe aurait clairement anéanti pour plusieurs années la faible croissance mondiale.

Le texte validé par le Sénat et par la Chambre des Représentants fut rédigé par les deux camps rivaux. Pour autant, le Président Obama signe clairement ici sa première grande victoire politique de second mandat, au moment où sa stratégie devenait de plus en plus remise en cause. Néanmoins, cette victoire est partielle, pour deux raisons. Encore une fois, Washington applique la « politique de l’autruche » en validant un simple pansement provisoire.

A quel moment les problèmes de fond seront-ils réellement traités ? Pas dans un avenir proche en tous cas. Or, cet enjeu est clairement majeur pour la stabilité économique mondiale et nous pouvons clairement parler de risques systémiques autour de la dette américaine. Deuxième axe minorant cette résolution de dernière minute, le texte ne permet au Trésor américain d’emprunter que jusqu’au 7 février 2014, autant dire demain !

Un simple sursis

De même, les administrations fédérales américaines ne sont ré-ouvertes que jusqu’au 15 janvier prochain. En d’autres termes, le prochain volet de la saga politico-budgétaire américaine se déroulera début 2014. Malgré cela, Barack Obama sort grand gagnant des négociations qui ont agité les opérateurs boursiers lors des dernières séances. Et de la même manière que pour le Fiscal Cliff fin 2012, nous assistons à de forts mouvements sur les marchés financiers.

En un sens, les opérateurs boursiers s’inquiètent faussement dans un premier temps (nul ne croyait réellement en un défaut de paiement imminent des Etats-Unis) pour mieux se rassurer dans un second temps et retourner sur les fondamentaux en cette saison de publication des résultats saisonniers des grands groupes américains. Toujours est-il que Barack Obama sort vainqueur de ces négociations puisque son assurance-maladie (l’Obamacare) reste intacte malgré les longues tractations du camp républicain.

En effet, l’un des rares éléments modifiant l’Obamacare vise simplement à renforcer les procédures de contrôle des demandeurs de subventions pour alimenter leur couverture santé. Par ailleurs, la proposition de loi des sénateurs prévoit la création d’une commission chargée d’étudier les moyens de réduire l’abyssal déficit budgétaire des Etats-Unis sur les dix prochaines années.

On ne peut néanmoins pas parler d’euphorie sur les marchés financiers lors de la publication des premiers Tweets de responsables démocrates et républicains annonçant la fin des tractations des deux camps. En effet, l’annonce avait été largement anticipée par les marchés et ces informations finales n’ont fait que renforcer légèrement les mouvements haussiers des différentes places mondiales, sans pour autant tomber dans l’exubérance.

Côté républicain, la défaite est particulièrement lourde. Les deux propositions de loi élaborées par le camp opposé à Barack Obama ont effet tourné au vinaigre avant même d’être présentées au vote des deux Chambres américaines. Par ailleurs, plusieurs sondages nationaux indiquent que les Républicains sont largement perçus au sein de la population américaine comme les seuls responsables du shutdown et de la crise politico-budgétaire, désormais achevée, pour un temps du moins.

Les Républicains enregistrent d’ailleurs les plus bas niveaux de soutien qu’aucun parti politique américain ait connu au cours des cinquante dernières années. De quoi mettre en position de faiblesse les opposants de Barack Obama pour les prochaines tractations qui auront lieu dans moins de six mois comme nous le développions ci-dessus. Au sein même du camp républicain, plusieurs responsables de premier plan comme le sénateur Lindsey Graham n’ont pas mâché leurs mots quant à la gestion calamiteuse des négociations par leur propre parti.

De vives divisions sont en effet en train de naître au sein de l’opposition au Président Obama, dont la victoire paraît d’autant plus forte d’un point de vue politique. Mais que l’on se dise clairement les choses : cette politique de l’autruche atteint vite ses limites et d’une manière ou d’une autre, Washington devra tôt ou tard s’imposer une lourde cure d’austérité pour assainir les finances publiques de l’Etat fédéral.

Analyse EUR/USD

Analyse mensuelle de l’euro/dollar : gare au surachat

Résistance 2 : 1.3690

Résistance 1 : 1.3645

Point pivot : 1.3580

Support 1 : 1.3515

Support 2 : 1.3480

Très clairement, l’EUR/USD est actuellement suracheté suite à la résolution provisoire de la problématique du plafond d’endettement des Etats-Unis. Maintenant que les marchés ont totalement digéré cette annonce, le retour aux fondamentaux est de mise et une correction baissière est réellement envisageable compte tenu de l’actuel niveau de la parité (1,3660). D’un point de vue technique, l’ensemble des indicateurs et des oscillateurs en H1 indiquent que la parité évolue actuellement en zone de surachat.

Tant que la résistance des 1,3690 n’est pas durablement franchie, les niveaux techniques ci-dessus éclaireront quant à la pertinence des cibles à viser lors des séances de trading à venir. Le prochain dossier majeur en provenance des Etats-Unis (et à suivre impérativement !) dépend bien entendu des décisions de la Réserve Fédérale américaine (ou « Fed ») en matière de politique monétaire.

Par ailleurs, la BCE pourrait également décider d’agir compte tenu des niveaux actuels de l’euro. Une possible action de Mario Draghi est à prendre au sens large et peut très bien se résumer à de simples propos visant à rassurer les opérateurs boursiers quant à la volonté de la Banque centrale de ramener l’euro sur des niveaux plus raisonnables. En somme, les fondamentaux sont à reconsidérer comme facteurs de premier plan, au même titre que les prochaines décisions de la Fed et de la BCE.

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