Hier, les cours du Brent et l’USD/JPY ont bondi. En cause ? Les nouvelles de la guerre civile en Syrie.
L’impacte sur le pétrole et le forex de la Syrie
L’aversion au risque a fait son retour sur les marchés. Les analystes et les opérateurs de marché s’inquiètent du conflit syrien. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France sont convaincus que le gouvernement de Bachar El-Assad ont utilisé le 21 août des armes chimiques contre des civils lors d’affrontements dans la région de Ghouta, juste en dehors de Damas.
En réponse à cette attaque présumée, les dirigeants américains, britanniques et français se consultent en vue de coordonner leurs efforts pour « autoriser les mesures nécessaires pour protéger les civils », y compris par les armes. Pour l’heure, difficile de savoir ce que renferme exactement cette formule.
L’Iran est voisin et allié de la Syrie. Si une action militaire est engagée contre la Syrie, l’Iran pourrait décider de soutenir le gouvernement syrien. Quand on sait que la Syrie et l’Iran représentent à eux deux près d’un cinquième de la production de pétrole au sein de l’OPEP, un tel évènement pourrait sévèrement perturber la production. Cette éventualité effraie les marchés, et l’aversion au risque a fait un retour fracassant.
Les effets du conflit syrien sur les marchés financiers sont évidents. Le cours du Brent a bondi à 115,64 dollars le baril, ce qui représente une hausse 4,4% en seulement deux jours.
Le WTI a bondi à 110,25 dollars le baril après une hausse de 2,9% la veille. C’est la hausse la plus forte depuis le 2 mai dernier. Les cours d’autres matières premières dérivées du pétrole, comme le gaz naturel, ont bondi eux aussi.
Le conflit syrien s’est aussi fait ressentir sur le forex, comme on le voit clairement sur le yen.
Si le conflit en Syrie venait à s’aggraver, le pétrole et le yen pourraient poursuivre leur hausse à mesure que l’aversion au risque s’empare du marché.
Ajoutez à cela les nouvelles inquiétudes sur le relèvement du plafond de la dette américaine et les craintes d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed, et tout est réuni pour démarrer une spirale de crainte.
Laurent Curau
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Responsable éditoriale - Café de la Bourse
Après des études littéraires et une double formation en communication à la Sorbonne et au CELSA, Clémence Tanguy a travaillé à la SNCF et au Conseil Général des Hauts-de-Seine avant d’intégrer l’équipe de Café de la Bourse en 2015. Elle est en charge des sujets relatifs à l’actualité macro-économique, aux crypto-monnaies, aux produits financiers, aux finances personnelles et à l’investissement en général, avec une approche pédagogique et pragmatique.