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Entreprises, gérez efficacement votre risque de change

Entreprises, gérez efficacement votre risque de change




Toute entreprise active sur la scène internationale, par ses activités d’importations et/ou d’exportations est amenée à couvrir son risque de change. Café du Trading vous explique de quelle façon vous pouvez être impacté par le risque de change, vous livre ses conseils pour se prémunir de ce risque et dresse un portrait des différents acteurs et des solutions qu’ils proposent.

Qu’est ce que le risque de change des entreprises ?

Le risque de change, pas toujours pris en compte par les entrepreneurs est bien présent. Et, d’après les données d’une étude Deloitte, 56 % des entreprises manquent de visibilité sur leur exposition aux risques de change.

On parle de risque de change dès lors que l’on désire vendre ses produits ou acheter de la marchandise hors zone euro car « le risque de change est lié à l’incertitude du taux de change par rapport à une exposition sur une devise donnée » explique Andréa Tuéni, Head of Sales Trading chez Saxo Banque.

En effet, lorsqu’une entreprise effectue une transaction à l’international et que la monnaie choisie pour le règlement n’est pas l’euro, elle prend alors un risque relatif à la valeur de la devise, du fait de la potentielle fluctuation du cours des monnaies. Quand il existe un certain délai entre la facturation d’une opération et son règlement monétaire, l’éventuel variation du taux de change peut occasionner des problèmes.

Les risques relatifs aux conséquences de la fluctuation des monnaies sont pour Andrea Tueni de deux ordres : le risque de transaction et le risque de compétitivité.

Le risque de transaction

Les entreprises importatrices sont exposées au risque que la devise dans laquelle elles achètent ne s’apprécie et alourdisse la facture.

Le risque de compétitivité

La variation des taux de change d’une monnaie par rapport à une autre peut avoir de lourdes conséquences sur la compétitivité des produits et/ou services d’une société. En effet, les entreprises exportatrices sont exposées au risque que la devise dans laquelle elles vendent ne se déprécie. Elles devront alors pratiquer des prix plus élevés pour le consommateur étranger ou réduire leurs profits.

Le risque de change consolidation Groupe

Sébastien OUM, Président-fondateur d’Ambriva, services et solutions de change, identifie lui trois risques de change. Outre le risque de transaction ou risque transactionnel et le risque de change économique ou de compétitivité, on peut en effet aussi identifier un risque de change consolidation Groupe qui impacte l’entreprise « si les variations du marché des changes affectent le pouvoir d’achat des clients (secteur touristique par exemple), ou si elles ont un impact sur sa compétitivité vis-à-vis de ses concurrents ».

Entreprise : comment se couvrir contre le risque de change ?

Le change au comptant ou « spot »

Le change au comptant ou « spot » consiste à acheter ou vendre deux devises à un cours négocié explique Andréa Tueni. Les opérations de change au comptant se négocient généralement en j+2, c’est-à-dire que les devises sont échangées, à un cours négocié, 2 jours ouvrés après la date de négociation. Cette date de règlement en j+2 est ce que l’on appelle la date «spot». Les jours ouvrés excluent bien sûr les week-ends mais aussi les jours fériés des pays des devises impliquées. Andréa Tueni insiste sur l’aspect court-termiste et avec peu d’aller-retour de cette solution.

Le contrat à terme ou « forward »

Il s’agit de l’accès au marché à terme sur une paire de devise donnée. Prenons l’exemple d’un exportateur qui doit régler un paiement en dollar dans 3 mois. En prenant une position forward pendant 3 mois sur la paire euro/dollar, il se couvrira du risque de change.

Les contrats à terme impliquent, comme leur nom l’indique, que leur souscription engage les deux parties prenantes à vendre ou acheter à un prix défini une certaine quantité d’actifs, mais à une date ultérieure, elle aussi fixée dans le contrat.

L’ultériorité de cette date ne signifie nullement que l’engagement est moindre : la promesse doit être impérativement tenue à la date d’expiration. Cependant, une position peut être débouclée avant l’échéance. Ainsi, l’acheteur n’est plus tenu d’acheter l’actif sous­jacent, ni le vendeur de le vendre. Ne reste que l’évolution de la valeur du future lui­même :

  • si la valeur du future progresse, l’acheteur revend celui­ci à un prix supérieur et réalise un profit. Le vendeur, lui, enregistre une perte puisqu’il doit racheter le future vendu à un prix supérieur.
  • si la valeur du future baisse, c’est cette fois le vendeur qui réalise un profit (il rachète son contrat à un prix inférieur. L’acheteur subit une perte puisqu’il doit revendre son future à un prix inférieur).

Dans le cas où le contrat court jusqu’à l’échéance ­ rare configuration ­ c’est bien le prix convenu à l’avance qui détermine les conditions de vente et d’achat.

Les options

Ces deux méthodes les plus courantes pour se prémunir du risque de change ne sont cependant pas les seules. On peut également recourir aux options simples où l’investisseur montera alors lui-même ses stratégies.

Une option est un contrat qui donne à son titulaire le droit, non l’obligation, ce qui le différencie du contrat future, d’acheter ou de vendre un actif sous­jacent à un prix et à une date déterminés à l’avance.

L’option peut porter sur n’importe quel actif mais ce qui nous intéresse dans le cadre du risque de change sont les devises.

Les acteurs pour se prémunir du risque de change

L’offre bancaire, opaque et chère

Pour vous assurer contre ce risque de change de transaction, vous avez la possibilité de solliciter une banque. Cependant, un certain nombre d’insuffisances sont communément reprochées à cette offre traditionnelle : des frais élevés, un cours souvent éloigné du cours de marché, des délais de transfert des sommes, un manque d’accessibilité pratique et technique, etc.

C’est pour compenser ces insuffisances que de nouveaux acteurs, via Internet, ont développé des offres de services innovantes.

Saxo Banque, courtier généraliste avec une offre société

Saxo Banque, courtier forex généraliste, propose un compte Société qui permet de se couvrir du risque de change.

Crée en 1992, Saxo Banque, filiale française de la banque internationale danoise Saxo Bank, est spécialiste de l’investissement et du trading en ligne. Elle met à disposition de ses clients plus de 30 000 instruments financiers.

Saxo Banque aligne son offre pour les sociétés à celle disponible pour les particuliers. Que vous soyez une personne physique ou morale, les outils et frais de courtages sont les mêmes. Les comptes société possèdent bien sûr quelques spécificités pour rendre plus pratique l’utilisation du compte dans une optique  de couverture du risque de change pour une entreprise : l’ensemble des écritures est disponible en ligne : états financiers, extraits de comptes, transaction comptabilisée, etc., et exportable sur Excel en quelques clics, pour faciliter vos opérations de comptabilité.

Saxo Banque propose de négocier les devises au spot, en forward (contrats à terme) ou encore via les options sur plus de 160 paires de devises.

Kantox : un accès au marché en temps réel à moindres frais

Kantox est un prestataire de services de change dédié aux entreprises. Créée en 2011, agréée au Royaume-Uni et surpervisée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel en France, l’entreprise a séduit de nombreux clients européens, majoritairement des PME (chiffre d’affaires jusqu’à 100 M€) et quelques ETI (chiffre d’affaires jusqu’à 1 Md€). Le principe de Kantox est de fournir aux entreprises un accès direct et transparent au taux de marché en temps réel, là où banques et brokers imposent un prix à leurs clients, sans entrer dans le détail de sa composition, explique Philippe Gélis, co-fondateur et CEO de Kantox.

Kantox se distingue des prestataires traditionnels (banques, brokers) par la mise en avant de tarifs fixes, déterminés en fonction du volume d’opérations de change pratiqué par l’entreprise cliente.

Kantox propose également aux entreprises une solution d’achat/vente de devises au comptant et la couverture du risque de change à proprement parler via des contrats à terme. Dans les deux cas, l’opération s’effectue entre plusieurs entreprises (mode P2P) ayant des besoins contraires sur une devise ou, en l’absence de liquidité, à travers un accès direct aux marchés des changes en gros (wholesale).

Kantox traite communément une quinzaine de devises, parmi lesquelles la livre, le yen, le franc suisse, les devises nordiques, etc., mais propose plus de 25 devises au total.

Les clients de Kantox sont formés à l’utilisation de la plateforme du site Internet, qui se veut simple. Philippe Gélis assure qu’après une opération accompagnée, l’entreprise cliente devient pleinement autonome.

iBanFirst : fixez le cours aujourd’hui, payez demain

La plateforme iBanFirst (ex-FX4Biz), agréée quant à elle en Belgique, propose aux entreprises de réaliser et de recevoir des paiements dans toute devise à un cours basé sur le cours du marché en temps réel. Elle procure aussi des solutions de couverture de risque de change via l’utilisation de contrats à terme. Le client peut fixer le cours auquel il souhaite réaliser une opération jusqu’à 1 an dans le futur. Il doit alors laisser un dépôt de garantie équivalent à 3 % du montant total pour les opérations comprises entre 7 jours et 1 mois, à 5 % pour les opérations comprises entre 1 et 6 mois et de 10 % pour les opérations comprises entre 6 mois et 1 an.

Pour toutes les transactions, iBanFirst se rémunère sur l’écart de cours entre le prix du marché interbancaire et le cours proposé à ses clients, mais Nicolas Charbonnier, co-fondateur, assure que cet écart est bien moindre par rapport à celui offert par les banques : “une PME qui réalise des opérations de change pour 2 millions d’euros par an peut se voir appliquer un écart de plus de 100 points de base auprès d’une banque tandis que iBanFirst lui propose un écart au moins deux fois inférieur”. Il ajoute que les banques imposent non seulement cet écart de cours, mais une commission de change comprise entre 0,02 et 0,20 % ainsi que des frais de transaction de 10 à 50€ par opération. iBanFirst n’applique de son côté aucune commission de change, mais des frais de transaction fixes à 10€ quel que soit le montant et la localisation de l’opération.

iBanFirst traite essentiellemen le dollar, la livre, le franc suisse, le dollar canadien, le dollar australien, le yen ou encore le zloty polonais.

Chez iBanFirst, seules les opérations au comptant peuvent être totalement effectuées en ligne sans intervention d’un opérateur de marché. La société belge, si elle forme également ses clients notamment via des webinaires, préfère finaliser les opérations à terme par téléphone avec leurs clients car celles-ci “impliquent de définir un terme, un dépôt de garantie et un engagement ferme qui doivent être pleinement compris par le client”.

iBanFirst met volontiers en avant le fait qu’elle est propriétaire de la technologie mise à disposition de ses clients, tout comme Kantox et Saxo Banque, là où d’autres acteurs, utilisent fréquemment la même solution Internet proposée par la société The Currency Cloud. Pour Nicolas Charbonnier, cette indépendance technologique associée à un accès direct au marché interbancaire permet à la société iBanFirst d’être à la fois compétitive et flexible quant aux améliorations souhaitées par les clients.

Toutes nos informations sont, par nature, génériques. Elles ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions et ne peuvent être assimilées à une prestation de conseil en investissement financier, ni à une incitation quelconque à acheter ou vendre des instruments financiers. Le lecteur est seul responsable de l’utilisation de l’information fournie, sans qu’aucun recours contre la société éditrice de Cafedelabourse.com ne soit possible. La responsabilité de la société éditrice de Cafedelabourse.com ne pourra en aucun cas être engagée en cas d’erreur, d’omission ou d’investissement inopportun.