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Les 3 sommets à gravir pour vaincre son Everest




Pour ceux qui souhaitent devenir des investisseurs autonomes, actifs et efficaces, il est important de savoir s’ils réunissent toutes les clés de la réussite. Voici une liste de ce qu’il convient de maitriser pour maximiser ses chances de succès sur les marchés financiers.

Le triangle d’or de l’investisseur

1. Le savoir

Je commence par une évidence ! Qui peut sérieusement envisager d’investir sur les marchés financiers sans avoir le minimum de connaissances portant sur ce domaine ? Auriez-vous l’idée de traverser à la nage une piscine olympique sans avoir appris à nager ? Vous pourriez certes faire quelques mètres mais l’aventure a des risques de s’arrêter très rapidement.

Plouf !

Donc, si vous décidez d’aller de vous-mêmes sur les marchés financiers, il y a plusieurs domaines dont vous aurez à connaître les bases, histoire de n’être pas complètement perdu dans cet univers très technique et parfois abscons :

L’analyse fondamentale

Connaître les grandes lois de l’économie de marchés, le fonctionnement des entreprises, les rapports de force entre les grands blocs économiques, les politiques économiques menées dans les pays qui comptent, les décisions prises par les institutions internationales ; tout ici est important, d’évidence. Il faut avoir connaissance et conscience de tous ces mécanismes, même à grosse maille.Un investisseur qui ignore tout de cela prendra de trop grands risques.

Aussi, si vous souhaitez investir dans le marché des actions avec l’analyse de la valeur comme déclencheur de prise de décision, des connaissances portant sur les techniques d’évaluation des entreprises seront bien évidemment nécessaires. Stock picking, analyse sectorielle et investissement de conviction ne peuvent pas se concevoir sans avoir appris les fondamentaux de ce domaine.

L’analyse technique

Pour les personnes qui considèrent, à tort ou à raison, que “tout est dans les cours” et que l’analyse graphique ou chartiste suffit pour décider de ses investissements, le champ est également infiniment vaste. La créativité humaine est assez prolifique dans ce domaine. Analyse statistique, indicateurs classiques ou exotiques : les livres et les forums en ligne sont remplis d’idées pour ceux qui sont à la recherche du Graal. Reste à savoir faire le tri entre le bon et le mauvais.

La gestion du risque et la préservation du capital

Une troisième catégorie, à part des deux premières car indispensable quelle que soit l’orientation choisie parmi les deux précédemment citées (analyse fondamentale ou technique) est la gestion du risque pris dans ses investissements, allant du calcul de la taille de ses positions (en fonction de son capital, de son risque et des conditions de marchés), en passant par la gestion de ses sorties (stop loss ou take profit), jusqu’à la manière de diversifier ses investissements.

Toutes ces connaissances techniques n’auront de la valeur que si l’investisseur a testé et éprouvé ses connaissances sur le terrain. Il faut se confronter au réel. Que vaut la connaissance purement théorique sans action : pas grand-chose, bien évidemment !

Pour celles et ceux qui envisagent de confier la gestion de leur capital à des professionnels, il vous faudra tout de même connaître un minimum pour l’ensemble de ces éléments, même si vous avez entière confiance en votre partenaire. La confiance n’exclut pas le contrôle !

Les investisseurs experts ou les professionnels trouveront surement que cette liste est légère et qu’elle pourrait être largement étoffée. Par exemple, j’aurai pu parler également de savoir-faire technique, allant de l’utilisation habile des plate-formes de trading jusqu’à la programmation d’indicateurs, de screener ou de robots.

L’objectif ici n’était pas de faire la liste exhaustive de toutes les connaissances techniques possibles, mais d’identifier les points clés et incontournables, surtout si on est un apprenti investisseur qui a de l’ambition …

2. Le savoir-être

L’action d’investir sur les marchés n’est pas une chose banale à prendre à la légère. Beaucoup d’investisseurs débutants n’ont pas idée de ce qu’ils auront à vivre, dans des situations aussi extrêmes de pertes répétées ou de forts gains.

Supporter la pression, comprendre et suivre des marchés à forte volatilité, subir une longue série de pertes, couper trop tôt ses gains, douter, gagner rapidement et croire que l’on a tout compris : tels sont les différents écueils que peuvent rencontrer les investisseurs sur leur route.

Savoir bien se comporter et avoir une réaction appropriée quand on est un investisseur qui est en position ne s’improvise pas.

Un plan de trading précis et maîtrisé demeure un appui psychologique solide et permet d’avoir un capital confiance. Mais attention, trop de confiance peut être fatal.
La patience, la confiance, l’humilité, la persévérance sont des qualités qu’il faut acquérir durablement pour avoir une chance de vraiment réussir sur les marchés. Ce sont là des choses qui ne s’apprennent pas dans les livres.

Bien se connaître, savoir où sont ses limites et savoir quand s’arrêter (dans l’adversité ou dans un contexte très favorable) est un bon début dans cette voie.
Il y a une maxime que j’aime bien, lue sur un forum : “La bourse est un moyen onéreux pour connaitre son caractère”. Qui peut honnêtement la contredire ?

3. Le capital

Il est tout à fait possible de commencer à investir sérieusement sur les marchés avec un capital réduit.

Mais celui-ci minimisera sérieusement ses chances de réussite car sans un capital important il sera moins évident de :

  • respecter un money management rigoureux et conservateur
  • diversifier ses investissements de manière à diminuer les risques pris.

Je me garderai bien de quantifier la notion de capital important. Cela dépend de chacun, de ses objectifs, de son profil de risque, du type d’investissement choisi et de son degré d’activité sur les marchés.

Si l’on envisage les investissements comme de simples coups, un peu comme un joueur de casino, un petit capital peut éventuellement suffire. Mais quelles seront vos chances réelles de réussite ?

Pourquoi donc parler de sommets et d’Everest ?

Fin du suspens … 

Ces trois conditions – savoir, savoir-être et capital – peuvent être représentées graphiquement par un triangle, dont chacun des sommets apportera sa contribution à la performance sur les marchés financiers.

Les 3 sommets à gravir pour vaincre son Everest

Malheureusement, et il faut en avoir bien conscience, chacune de ces conditions est nécessaire à divers degré, mais généralement non suffisante pour une réussite certaine.

Trois sommets vertueux

Pour aller un peu plus loin, l’exercice de passer en revue les liens entre chacune de ces conditions de la réussite peut-être fort intéressant.

En effet, grâce au savoir et à son expérience, l’investisseur se sentira plus serein lorsqu’il sera actif et en position. Cette confiance mesurée, comme une force tranquille, lui permettra de prendre les moins mauvaises décisions pour son trading.

Dans le savoir-être, on peut également dégager des qualités essentielles comme l’enthousiasme et la curiosité. Ces deux moteurs pousseront l’investisseur à avoir l’envie de toujours apprendre sur le sujet, et à expérimenter de nouvelles techniques. Savoir prendre du recul et se remettre en question en se posant les bonnes questions aide également l’investisseur sur le long terme.

Grâce à son savoir et à son savoir-être, l’investisseur prendra les bonnes décisions pour préserver son capital. Et c’est bien là un des objectifs premiers.

Un capital conséquent permettra une certaine sérénité et baissera la pression qui s’exercera sur les épaules de l’investisseur. Les bonnes décisions en seront probablement une conséquence.

De la même façon un capital conséquent permettra à l’investisseur de mettre en œuvre des techniques de gestion du risque, allant de la diversification des investissements pris à un money management rigoureux et préservant ainsi son capital.

Ce qu’il y a donc d’intéressant dans ce rapide inventaire, c’est de constater que ces trois conditions de la réussite forme un triangle “vertueux”, ou chacun des 3 sommets se nourrit des deux autres pour se solidifier.

De nouveaux leviers de progression ?

Le constat est simple : les investisseurs débutants se focalisent généralement sur un des sommets de ce triangle, en mettant la plupart du temps l’accent sur l’accumulation de connaissances techniques.

Or le savoir-être peut être un facteur accélérateur de la réussite. Cela demande un travail un peu spécial à mener sur soi-même mais les résultats peuvent être immédiats.

Trois sommets à gravir pour enfin atteindre l’Everest ! C’est bon à savoir, non ?

Vincent Fritsch
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