Nul ne peut connaître l’avenir avec certitude, mais les experts savent formuler des hypothèses avec de bonnes probabilités d’occurrence. Café du Forex fait le tour des perspectives 2014 sur le forex et les matières premières.
Devises
EUR/USD
L’euro a connu une courte phase de baisse courant novembre suite à la réduction par la BCE de son principal taux directeur à 0,25%. Mais le déficit commercial américain celui-ci semble engagé de nouveau dans une tendance haussière. Pourtant, Eric Buffandeau, Directeur adjoint des études, de la veille et de la prospective du Groupe BPCE continue de penser que l’euro va se déprécier tout au long de l’année 2014. En effet, l’amélioration de la situation économique américaine a convaincu la Fed de ralentir très progressivement son programme d’achats d’actifs.
De son côté, la BCE se réserve la possibilité de prendre de nouvelles mesures non conventionnelles dans un environnement de risque déflationniste.
Ce décalage de politiques monétaires de part et d’autre de l’Atlantique devrait inverser durablement la tendance entre les deux monnaies les plus négociées sur le forex.
USD/RMB
Actuellement, le yuan reste sous-évalué de 41% par rapport au dollar si l’on en croit l’indice de mesure de la parité de pouvoir d’achat dit “Big Mac”. Compte tenu des exportations massives de la Chine en comparaison d’un déficit américain structurel, des réserves de change en dollars détenues par la Banque centrale de Chine, du rythme de croissance, etc. le rapport entre les deux monnaies devrait se présenter différemment.
Le dollar n’a pas encore entamé un mouvement de réappréciation, mais l’arrivée prochaine du “tapering” pourrait enclencher un nouveau cycle. Quant au yuan, il est engagé dans un processus d’internationalisation propre à favoriser aussi son appréciation. Les opérations sur cette paire de devises promettent de l’animation pour 2014.
EUR/RMB
Sous-évalué par rapport au dollar, le yuan l’est encore plus face à l’euro. Précisément de 47% selon l’indice Big Mac. De plus, l’euro demeure, on le sait, surévalué par rapport aux perspectives économiques de la zone.
Mais si l’euro vient bien à se déprécier en 2014 alors que le yuan est engagé dans un mouvement d’appréciation, la parité pourrait évoluer différemment au cours des prochains mois.
Pétrole
Le comportement des matières premières est étroitement lié au contexte économique mondial. Par exemple, le prix du pétrole est censé progresser lorsque la croissance mondiale dépasse les 2,5%. Avec une croissance 2013 sous la barre des 3%, on voit que l’économie ne peut engendrer beaucoup de pression sur les cours du pétrole. De plus, cette croissance modérée tend à limiter la demande de pétrole des pays développés. Quant à celle des pays émergents, elle progresse de manière modérée.
Pour Eric Buffandeau, ces éléments concourent à maintenir le prix du Brent autour de 108 dollars pour quelque temps, après une hausse assez forte de la production cet été (plus de 91 millions de barils/jour), et à soutenir les matières premières industrielles en général.
La géopolitique devra elle aussi être suivie de près, notamment l’actualité concernant l’Iran qui pourrait reprendre ses exportations depuis l’accord conclu fin novembre avec les pays du groupe 5+1.
Or
L’or semble inscrit dans un mouvement de désaffection globale. Après avoir joué son rôle de valeur refuge durant la crise financière, le métal précieux ne semble plus d’utilité aux investisseurs trop heureux d’acheter des actions.
Lorsque la Fed entamera – ou annoncera – le processus de tapering cependant, les marchés boursiers risquent de subir des à-coups, dont l’or pourrait alors bénéficier.
A moyen terme, une remontée de l’or demeure peu probable étant donné l’absence de convictions chez les investisseurs institutionnels et les fonds de placement.
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