Le Président de la Fed de Dallas, Richard Fisher, est clairement l’un des responsables américains les plus suivis par les opérateurs boursiers. Selon Fisher, la Réserve fédérale américaine pourrait relever ses taux d’intérêt début 2015. Cet évènement constituerait un élément déclencheur majeur pour les marchés financiers, tant il est attendu. A ce stade, seules des spéculations sur la date d’un tel relèvement circulent entre opérateurs boursiers. Les plus optimistes tablent sur une action au premier semestre 2015, les autres sur la seconde moitié de l’année prochaine. Toujours est-il que si Richard Fisher a annoncé il y a quelques jours que ce relèvement était « très probable » début 2015, il le conditionne naturellement au fait que l’économie américaine continue de se redresser comme elle le fait actuellement.
Par ailleurs, l’intéressé a fait savoir à CNBC que les prochaines réunions de politique monétaire du FOMC porteraient sur ce possible relèvement ; du moins sur la date à fixer sans que Janet Yellen ne puisse réellement en dire plus lors de ses prochaines conférences de presse. En somme : le débat est désormais ouvert. De notre côté, nous tablons sur les mois d’octobre, voire de novembre, pour que le Quantitative Easing 3 (ou « QE3 ») de la Fed soit définitivement enterré. Si Janet Yellen annonce un dernier ralentissement de 15 milliards, le mois d’octobre sera en toute logique le bon choix. Dans le cas où les prochains « tapering » ne portent que sur 10 milliards, alors 5 milliards d’injections mensuelles seront toujours à disposition entre octobre et novembre.
En somme, cela importe peu. Nous avançons ces échéances depuis bientôt cinq mois et Richard Fisher vient de confirmer que les taux ne pourraient rester proches de zéro « pour un temps considérable » (comme l’avait annoncé Yellen) à l’issue de l’enterrement du QE3. Pour rappel, Fisher est actuellement l’un des responsables du FOMC ayant un droit de vote cette année. Pour compléter son propos auprès de CNBC, le Président de la Fed de Dallas a également affirmé qu’il serait particulièrement dangereux d’entrainer l’économie américaine dans un cycle de surchauffe pour lutter contre le chômage.
Autrement dit : il faut relever les taux directeurs. Pour le citer : « On a déjà fait cette expérience avant et si vous voulez mon avis, c’est jouer avec le feu ». Nul doute que ces déclarations sauront attirer l’attention des opérateurs boursiers au moment où chacun sent que le QE3 approche de sa fin. Dans l’immédiat, tout l’enjeu sera de percevoir un mot, une phrase, peut-être un lapsus de la part de Janet Yellen lors des prochaines conférences de presse. Si Fisher dit vrai, donc si l’économie américaine poursuit sa reprise, nous estimons que le premier semestre 2015 est en effet tout à fait propice pour qu’un relèvement des taux directeurs ait lieu. De plus, l’échéance est suffisamment éloignée pour que de nouvelles données économiques soient publiées et analysées afin de soutenir cette action. A suivre de près !
Analyse Technique EURUSD
Les dernières séances de Trading ont été marquées par une forte baisse pour l’euro face au dollar américain. Dans les faits, nous assistons à la troisième semaine consécutive de baisse (au moment de l’écriture de cette analyse). Les perspectives pour les acheteurs deviennent de plus en plus sombres. La zone de résistance actuelle se situe entre 1,3450 et 1,3480. Au sein de cette zone, les vendeurs peuvent massivement passer leurs ordres pour soutenir la baisse de la parité-reine.
Une fois cette zone rompue, la porte est ouverte pour atteindre 1,3300 (puis 1,3250). Par ailleurs, un support technique est à préciser : la limite inférieure de la formation triangulaire (en rouge sur notre capture d’écran) risque de constituer un sérieux obstacle à la poursuite de la baisse. Comme précisé dans notre dernière analyse mensuelle pour Café de la Bourse, l’euro constitue à nos yeux la devise monétaire, au niveau mondial, qui offre le meilleur potentiel baissier.
En parallèle, nous considérons que le dollar offre le meilleur potentiel haussier au niveau mondial. La combinaison de ces deux facteurs nous laisse donc penser que nous devrions atteindre dans le courant des prochaines séances, assez facilement, le niveau de 1,3300. La rupture nette de ce support psychologique accentuera la dynamique baissière pour ouvrir la voie vers 1,3250 puis 1,3200. Néanmoins, la zone des 1,3290/1,3310 (voir notre capture d’écran) risque d’encaisser la baisse quelques temps, avant, par exemple, une publication macroéconomique suffisamment forte pour permettre la poursuite de la baisse actuelle que nous analysons depuis bientôt trois mois.
Partie 1 : Volumes et seuils techniques
Nous savons que l’analyste technique se fie à la position du titre par rapport aux supports et/ou aux résistances qu’il a tracés pour anticiper ce que sera le prix futur. Lorsque le prix franchit un seuil technique, et si aucune information nouvelle n’est publiée, le chartiste y verra l’entrée sur le marché d’investisseurs disposant d’informations privilégiées, sachant que plus le volume des transactions est important au moment du franchissement, plus la confiance des investisseurs dans leurs informations est grande.
Il ne restera plus à l’analyste technique, une fois le signal repéré, qu’à adopter un comportement mimétique et à suivre le mouvement. Les franchissements des supports et des résistances doivent donc être chaque fois confirmés par une augmentation des volumes. Lorsqu’un niveau-clé est franchi, plus la demande (ou l’offre s’il s’agit d’un support) est élevée, plus la rupture du niveau en question sera significative.
Si l’analyste technique averti doit se montrer sceptique sur la pérennité d’une tendance intervenant après le franchissement d’un seuil technique dans de faibles volumes, c’est parce-qu’il y voit le signe d’un manque de confiance des investisseurs dans leurs informations. Il sait également par expérience que l’humeur d’un petit nombre d’intervenants peut s’inverser beaucoup plus rapidement et plus facilement que dans le cas où les investisseurs sont beaucoup plus nombreux à intervenir.
Il sait encore qu’il peut s’agir d’une stratégie de bluff. Il arrive en effet, et plus souvent qu’on ne le croit, que certains investisseurs institutionnels se servent des supports et des résistances pour déclencher volontairement des signaux d’achat ou de vente, afin de faire naître des comportements mimétiques. Quelle que soit la cause, la probabilité que le mouvement se poursuive et celle que l’objectif défini soit atteint, sont alors beaucoup moins élevées que dans le cas où le franchissement s’accompagne d’une augmentation des volumes.
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