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Sommes-nous au bord de la déflation?

Sommes-nous au bord de la déflation?




Inflation : Objectif 2018 ?

La dernière enquête menée auprès d’un panel d’économistes sondés par la BCE est claire : les objectifs fixés en matière d’inflation ne seront pas atteints avant 2018 ! En somme, le panel considère que l’inflation devrait atteindre au sein de la zone euro 1,1% en 2014, 1,4% en 2015 et 1,7% en 2016. Pour la première fois, la BCE a notamment révélé des prévisions pour 2016. Pour que l’objectif d’un taux d’inflation proche mais inférieur à 2% soit atteint, il faudrait d’après cette enquête attendre 2018. Naturellement, cette information est à prendre avec des pincettes puisqu’elle se base sur un horizon relativement lointain.

Précisons d’ailleurs que ces prévisions sont en nette baisse vis-à-vis de la précédente enquête qui anticipait des taux de 1,5% et de 1,6% pour les deux prochaines années. Habituellement, ce type d’enquêtes précède les propres prévisions de la BCE en matière d’inflation et de croissance économique pour la zone euro et lui servent de base de réflexion. La Banque centrale européenne dévoilera ses propres prévisions début mars en intégrant également celles de 2016.

Toujours est-il que des prévisions inférieures à l’objectif de la BCE d’ici 2016 entraîneront mécaniquement un maintien de sa politique monétaire expansionniste à moyen terme. Cette même enquête dévoilée par l’institut intègre également les prévisions de croissance pour la zone via le même panel de sondés. Pour 2014, les économistes interrogés s’attendent à un taux de croissance de 1%, puis de 1,5% en 2015. Ils n’ont néanmoins émis aucune prévision pour 2016.

A l’occasion de la sa dernière conférence de presse mensuelle, le Président de la BCE, Mario Draghi, a pris de court certains opérateurs boursiers. En effet, M. Draghi a alors annoncé que de nouvelles informations économiques sur le risque déflationniste qui pèse actuellement sur la zone euro étaient nécessaires avant une possible intervention. Si ce risque demeure, le conseil des gouverneurs de l’institution votera de nouvelles mesures exceptionnelles pour éviter à la zone de retomber en déflation.

En l’état, les inquiétudes grandissent puisque le taux d’inflation de la zone euro en janvier fut particulièrement faible (0,7%) contre un précédent résultat en décembre 2013 de 0,8% (et de 0,9% en novembre dernier). La forward guidance de la BCE écarte pour le moment tout scénario interventionniste et implique simplement un maintien des taux directeurs à un niveau historiquement bas et ce, pour une « période de temps assez longue ».

La BCE minimise le risque déflationniste

Mais que l’on se le dise clairement, la BCE minimise grandement le risque déflationniste au sein de la zone euro. En effet, une enquête publiée le 13 février par Reuters indique que les différentes vagues d’austérité imposées aux pays périphériques et fragiles de la zone ont fortement accentué ce risque. Cette austérité a poussé les prix à la baisse, entraînant une situation désormais jugée comme « assez grave » voire « grave » par 22 des 46 économistes sondés par l’agence.

Cette proportion d’économistes pessimistes ne cesse de croître depuis plusieurs semaines, appelant une nouvelle fois la BCE à une politique plus interventionniste pour juguler la situation. L’économiste James Shugg a notamment commenté cette publication en développant : « Puisque Mario Draghi a dit qu’une inflation atone se maintiendrait encore quelques temps, nous en déduisons qu’il a, de fait, mis sous le boisseau l’objectif d’une inflation proche de, mais inférieure à 2% ».

Toujours est-il que les outils entre les mains de la BCE sont relativement peu nombreux. Suite à la baisse surprise de son taux de refinancement à 0,25% en novembre dernier, elle doit trouver de nouvelles solutions plus ou moins conventionnelles pour alimenter l’inflation de la zone euro. Rappelons d’ailleurs que le taux des dépôts demeure nul. Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, a publiquement mentionné un possible passage en terrain négatif de ce taux pour stabiliser la situation.

Les fameux pays périphériques de la zone euro sont au centre de la question. En effet, les cinq pays européens dont l’inflation est la plus basse sont l’Irlande, l’Espagne, Chypre, le Portugal et la Grèce. Or, ces cinq pays ont précisément reçu des aides internationales dans le cadre du redressement de leurs finances publiques … associées à de violentes cures d’austérité et à une explosion des taux de chômage locaux. A titre d’exemple, l’inflation en Grèce fut négative en décembre, en rythme annuel : -1,8%.

Goldman Sachs a également commenté cette situation dans son dernier rapport mensuel : « Bien que le scénario le plus probable soit que la zone euro évitera la déflation, les craintes tenant à une inflation faible n’en sont pas moins légitimes ». En l’état, la BCE table sur une hausse du taux d’inflation à partir de mars grâce à l’influence des prix de l’énergie. Autre facteur externe jouant en faveur de la politique de la BCE : une prévision haussière quant à l’inflation au niveau mondial à moyen terme grâce au redressement des grandes puissances économiques et des pays émergents.

La zone euro est à la traîne

Mario Draghi a d’ailleurs assuré il y a quelques jours que les craintes sur un possible retour de la déflation en zone euro n’étaient pas totalement fondées. Néanmoins, le Président de la BCE a assuré : « Nous sommes en état d’alerte concernant ces risques et nous sommes prêts à agir ». Christine Lagarde, la directrice générale du FMI, ne partage pas la modération de M. Draghi en la matière et a précisé à de multiples reprises ces derniers jours : « Des risques croissants de déflation qui pourraient être désastreux pour la reprise économique en zone euro perdurent […] Cet ogre doit être combattu ! ».

Qui plus est, l’Europe est clairement à la traîne par rapport aux Etats-Unis et au Royaume-Uni quant à sa croissance économique. Certes, l’activité a accéléré en Europe fin 2013, mais peut-on parler pour autant de véritable reprise et de tendance de fond ? Il y a quelques jours, nous apprenions que la croissance de la zone euro au quatrième trimestre 2013 était ressortie légèrement au-dessus des attentes du consensus économique. Entre les mois d’octobre et de décembre, le PIB de la zone euro a enregistré une croissance de 0,3% suite à un résultat de +0,1% le trimestre précédent. Pas de quoi crier victoire…

Pourtant, certains analystes semblent (trop ?) enthousiastes quant à ces publications, potentiellement annonciatrices d’une accélération de la croissance économique sur le Vieux Continent. Le consensus économique tablait sur un taux plus modeste de +0,2%. Eurostat a commenté ces résultats en développant : « Sur l’ensemble de l’année 2013, le PIB de la zone euro a diminué de 0,4% tandis que celui de l’UE28 a augmenté de 0,1% ». En somme, l’actuelle reprise de la zone euro semble plus que jamais fragile.

Côté américain, la croissance au quatrième trimestre 2013 fut de +0,8% suite à un précédent résultat de +1,0% au troisième trimestre. Nos voisins britanniques, quant à eux, ont enregistré sur cette période une croissance de +0,7% et de +1,9% sur l’ensemble de l’année. Confiante, la Banque d’Angleterre annonce d’ailleurs un relèvement de sa prévision de croissance à +3,4% pour 2014. De quoi alimenter une nouvelle fois les craintes des observateurs et des investisseurs internationaux quant à la stabilité européenne et à la capacité de la zone euro à se relancer économiquement parlant !

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