L’or est une ressource naturelle finie et l’épuisement de ses gisements fait craindre une pénurie d’or mondiale. Café du Trading se penche sur les conséquences d’une telle situation.
Le jour où l’on ne pourra plus extraire de l’or dans le sol tout simplement parce qu’il n’y en aura plus, semble inévitablement approcher. Ce constat devrait accélérer l’augmentation du prix du métal jaune, déjà bien amorcée depuis début 2016.
L’or étant une ressource naturelle finie, il fallait donc s’attendre à ce que ses gisements ne soient pas éternels. C’est d’ailleurs cette rareté qui lui apporte en grande partie sa valeur. L’épuisement des gisements fait craindre une pénurie d’or physique imminente. En 2015, des rapports inquiétants du Royaume-Uni indiquaient que l’or pourrait être plus difficile à obtenir. De plus, l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis pourrait être à l’origine d’une importante hausse de l’or physique ou encore de l’explosion des taux d’intérêt.
Des gisements d’or rares et aux rendements insuffisants
Malgré une répartition homogène, des gisements d’or ont été retrouvés sur l’ensemble de la planète. Moins présents dans certaines régions d’Europe, quelques gisements font encore l’objet de découvertes tardives puisqu’aujourd’hui des mines d’or sont encore exploitées. Toutefois, même si des moyens considérables sont mis en œuvre, depuis plusieurs années, de moins en moins de gisements d’or sont trouvés. Pour ceux qui existent, les rendements sont beaucoup moins importants que par le passé, notamment à cause de plus faibles concentrations dans les minerais. En effet, si au XIXème siècle en Californie, les mines d’or considérées comme pauvres présentaient des teneurs inférieures à 40 grammes de métal précieux par tonne de minerai, à l’heure actuelle, il est presque impossible de découvrir des gisements avec une seule once d’or.
L’Afrique du Sud qui a longtemps été le premier producteur mondial, est un territoire sur lequel l’extraction d’or physique, de plus en plus rare, est devenue quasiment impossible à cause de conditions difficiles et des coûts colossaux qui y sont liés. Il est désormais nécessaire de creuser à plus de 4 000 mètres de profondeur pour extraire seulement 3 ou 4 grammes d’or par tonne de minerai. La Chine, quant à elle, continue d’extraire de l’or en quantité raisonnable, mais jusqu’à quand ? Les gisements deviennent de moins en moins rentables par rapport aux ressources à déployer pour les exploiter. De plus, les normes internationales concernant l’extraction sont plus strictes au regard du respect de l’environnement.
Vers une hausse des cours du métal jaune ?
On pouvait penser qu’à partir de 2010, la production augmenterait de manière durable, mais celle-ci a ralenti dès 2012. Plusieurs experts ont même affirmé en 2015 qu’un pic annonçant l’épuisement des réserves aurifères avait été atteint. Dans de telles conditions, l’or qui est déjà une ressource rare devrait le devenir encore plus et ses cours pourraient connaitre une véritable hausse. Si les mécanismes de régulation pourront pendant une certaine période compenser cette hausse, l’or papier devrait continuer à jouer un rôle prépondérant. En effet, l’or papier pourrait être davantage survendu afin de maintenir les cours planchers. Ces pratiques ne dureront toutefois pas longtemps puisqu’elles risqueraient de ruiner certains acteurs et notamment les banques.
La diminution du nombre de gisements et d’or en circulation laissent place à une pénurie incontournable. On peut donc s’attendre à une véritable envolée des cours mais personne ne sait quand le prix de l’once atteindra des niveaux rendant l’or inaccessible. Cela pourrait arriver bien plus vite que certains ne l’imaginent, c’est pour cette raison qu’il est conseillé, tant qu’il est encore temps, de convertir une partie de son patrimoine en or physique.
Des réserves d’or qui ne permettent plus aux banques de répondre aux demandes des clients
Les signes d’une probable pénurie mondiale se confirment. En effet, la Deutsche Bank qui est l’une des plus grandes banques mondiales, a dernièrement refusé de livrer de l’or à l’un de ses clients. Un chargé de clientèle a justifié cet acte par des raisons de « politique d’entreprise ». Quelles sont les réelles raisons de ce refus ? Peut-on penser que l’une des plus grandes banques du monde ne possède plus de réserves d’or assez suffisantes pour répondre aux demandes des clients ?
Ce qui est sûr c’est que l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis finira certainement par faire grimper le cours de l’or. James Butterfill, responsable de la recherche et de la stratégie d’investissement de l’établissement ETF Securities, l’un des principaux émetteurs indépendants de produits indiciels cotés, affirme que les cours de l’once pourraient atteindre 1 450 dollars (près de 12% de plus que le cours actuel, soit 1 295 dollars) d’ici novembre 2017 si Trump accédait à la présidence. L’or est en effet, une valeur refuge face aux incertitudes politiques.
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